Cas autochtone de dengue à Montélimar (Drôme) : point de situation

Alerte sanitaire

L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a reçu le signalement de cas de dengue autochtone à Montélimar dans la Drôme.
Retrouvez toutes les informations sur cette situation et les actions mises en œuvre par l'ARS et ses partenaires.

Point de situation au 23.08.2024 :

  • 22.08 : confirmation d'un 2e cas de dengue autochtone dans l'entourage familial du premier cas.

  • 22.08 : opération de démoustication dans le périmètre concerné et enquête/information en porte à porte pour identifier les habitants qui présenteraient ou auraient présenté  des symptômes évocateurs de la dengue.

  • 19.08 : enquête terrain de l'Entente interdépartementale Rhône-Alpes de démoustication (EIRAD) pour confirmer la présence de moustiques tigres dans le secteur.

  • 14.08 : signalement d'un cas de dengue autochtone.

Contexte 

Le 14 août 2024, l'ARS a reçu le signalement d'un cas de dengue autochtone. Il s'agit du premier cas autochtone de dengue identifié cette année en Auvergne-Rhône-Alpes. C'est la 2e situation de transmission autochtone constatée dans le département, après celle de Bourg-Lès-Valence en septembre 2023.

Le 22 août, un 2e cas autochtone est confirmé dans l'entourage familial du premier cas; la transmission ayant eu lieu sur le lieu de résidence familiale.

Le 22 août, des équipes de l'ARS et de Santé publique France ont réalisé du porte-à-porte auprès des 93 logements dans le secteur du lieu de résidence de la personne infectée. Aucun des habitants rencontrés ne présentent des symptômes faisant penser à la dengue. 

L’opération de démoustication du 22 août (de 2h à 4h) s’est déroulée dans de bonnes conditions. Le contrôle d’efficacité post-traitement réalisé au début de la matinée est négatif (pas de moustique tigre adulte observé) sur les zones de traitements.

Zones concernées

Les actions mises en œuvre concernent uniquement 3 secteurs restreints fréquentés par le cas. Deux de ces secteurs sont situés sur Montélimar, un à Saint-Marcel-Lès-Sauzet. 

Si vous n'avez pas reçu d'informations dans votre boîte aux lettres, c'est que votre logement n'est pas concerné par ces opérations.

Pour rappel, la dengue est une infection virale qui sévit habituellement en zone tropicale.

La plupart du temps, les cas de dengue signalés en métropole concernent des personnes ayant été contaminées lors d’un séjour en zone tropicale. Si les personnes reviennent infectées, il s’agit de cas importés.

Le moustique tigre présent sur notre territoire peut s’infester en piquant une personne qui s’est contaminée en zone tropicale et, en la piquant, contaminer une personne n’ayant pas voyagé. Il s’agit alors de cas autochtone.

Les symptômes de la dengue surviennent en moyenne dans les 4 à 7 jours après la piqûre infectante.


Suivi sanitaire et actions mises en œuvre

L'ARS et ses partenaires sont mobilisés afin d'éviter que des moustiques tigres présents dans le voisinage transmettent la maladie à d'autres personnes : plusieurs actions sont menées dans un périmètre bien défini.

Démoustiquer le secteur

Une enquête entomologique a été menée localement le 19 août : elle a permis de confirmer la présence de moustiques tigres dans les secteurs fréquentés par la personne infectée.

Une opération de démoustication a eu lieu jeudi 22 août pour limiter les risques de transmission. Les habitants des secteurs concernés ont été informés par un flyer déposé dans leur boîte aux lettres ou affiché (habitat collectif).

Ces actions sont menées par l'EIRAD, opérateur mandaté par l’ARS dans la lutte anti-vectorielle.

Pour plus d'informations sur les opérations de démoustication (déroulé, secteur, etc.), consultez notre page dédiée.

Vérifier si d'autres personnes ont été contaminées

Une enquête épidémiologique, en porte à porte, a été conduite jeudi 22 août, par des agents de l'ARS et de Santé publique France, auprès des habitants du lieu de résidence de la personne infectée. Les habitants de ce secteur ont été informés par un flyer déposé dans leur boîte aux lettres ou affiché (habitat collectif).

L'objectif est de s'assurer que les personnes vivant dans le secteur n'ont pas été contaminées par une piqûre de moustique tigre, de les sensibiliser sur les symptômes de la dengue et de leur indiquer la conduite à suivre en cas de symptômes.
Tous les habitants du secteur concerné sont informés.

D'autre part, le centre hospitalier et les professionnels de santé (médecins, pharmaciens et laboratoires d’analyse médicale, membres de la Communauté professionnelle territoriale de santé) du secteur de Montélimar ont été informés de la situation. Pour rappel, la dengue est une maladie à déclaration obligatoire : les professionnels de santé doivent signaler à l'ARS tout diagnostic de dengue.

De nouvelles actions pourront être mises en place en fonction de l’évolution de la situation.


Recommandations à la population

Surveiller son état de santé

    Les personnes revenant de voyage en zone tropicale doivent être particulièrement vigilantes et :

    Les personnes vivant dans un secteur où les moustiques tigres sont présents doivent également rester attentives et consulter un médecin en cas de doute. 

    Les symptômes évocateurs de la dengue sont, en l’absence d’autre diagnostic établi : l'apparition brutale d'une fièvre élevée (>38,5°C), associée à au moins un autre signe clinique tel que :

    • des maux de têtes,
    • des douleurs musculaires, articulaires ou lombaires,
    • des éruptions cutanées,
    • en l’absence d'autres signes infectieux : signes respiratoires, plaies infectées, etc.

    Limiter la prolifération des moustiques tigres

    La meilleure façon d'éviter les piqûres de moustique tigre est d'éviter qu'ils ne s'installent chez vous !

    Retrouvez toutes les informations sur le moustique tigre dans notre rubrique dédiée.

    Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, depuis le début de la surveillance, le 1er mai 2024 jusqu’au 13 août, 131 cas de dengues importés ont été enregistrés dont 6 dans le département de la Drôme.

    Au niveau national plusieurs cas de transmission autochtone ont déjà été constatés. 
    > Consultez le bulletin de Santé publique France du 14 août 2024