L'impact des pollens issus de l'ambroisie est en pleine augmentation, faisant de l'Auvergne-Rhône-Alpes la région la plus touchée de France. Ainsi, on compte en moyenne 7 800 signalements par an, soit 79% du total des signalements en France (Source ATLASANTE/RNSA).
Le pourcentage de personnes allergiques à l'ambroisie est de l’ordre de 20% dans les zones où la population est la plus exposée à ce pollen, pour une moyenne à 10,7% sur l’ensemble du Rhône.
Le coût sanitaire de cette allergie en Auvergne-Rhône-Alpes est estimé à 26,4 millions d’euros par an pour 690 000 personnes touchées : consultations, médicaments, arrêts de travail, désensibilisation, etc. (Source : Observatoire régional de la santé - données 2020 - calcul coût moyen entre 2017 et 2020).
L'ARS organise la lutte contre cette plante allergisante en impliquant l'ensemble des acteurs du territoire autour des priorités suivantes :
- améliorer les compétences de chacun permettant de connaître et reconnaître la plante,
- mobiliser les acteurs de la lutte via un réseau de référents de terrain :
en 2021, on comptait plus de 4 600 référents Ambroisie dans les communes et EPCI (+21 en 5 ans), - développer des outils de gestion de la plante,
- mieux connaître ses effets sur la santé,
- mesurer et cartographier les quantités de pollen.
Pour en savoir plus sur l'Ambroisie et les actions menées en Auvergne-Rhône-Alpes, consultez le bilan 2017-2021 en cliquant sur le lien ci-dessous.
Les pollens d'ambroisie se déplacent facilement avec le vent et présentent un fort potentiel allergisant. Ils sont particulièrement présents et nocifs de début août au mois d’octobre.
En cas d'exposition, une personne allergique peut développer les symptômes suivants : rhinite, écoulement nasal, trachéite, toux, conjonctivite et quelquefois urticaire ou eczéma.
L'allergie peut conduire à un processus inflammatoire chronique allant jusqu’à l’apparition et l’aggravation de l’asthme.
Plus il y a de pollens dans l'air, plus les symptômes vont être importants.
L'ambroisie ou ambrosia artemisiifolia fait partie de ce que l'on appelle communément des « mauvaises herbes ». Elle se transforme au fur et à mesure pour donner, au moment de la floraison, un buisson qui peut atteindre plus d'un mètre de haut.
Elle se développe rapidement, dans tout type de milieux : parcelles agricoles, bords de route, chantiers, friches, etc. Dans la région, 75% des signalements sont réalisés pour de l'ambroisie dans les champs agricoles et sur les bords de route (Source : Plateforme Signalement-Ambroisie - données 2021)
Les feuilles de l'ambroisie sont assez caractéristiques :
- profondément découpées,
- vertes sur les deux faces,
- absence d'odeur aromatique (contrairement à l'armoise annuelle avec laquelle on peut la confondre),
- la tige est plutôt rougeâtre et couverte de poils blancs.
Pour en savoir plus sur l'ambroisie, les risques pour la santé et les moyens pour lutter contre son développement, consultez la plateforme Signalement-Ambroisie ou le site de la FREDON.
Depuis 2014, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, en lien avec ses partenaires, met à disposition des professionnels et des citoyens, une plateforme interactive dédiée au signalement de l’ambroisie, également accessible sur smartphone via son application.
La plateforme permet de géolocaliser les lieux où se développe l'ambroisie. Ces signalements permettent d'établir une cartographie précise de la présence de l'ambroisie sur un territoire et surtout de coordonner les actions de destruction. En effet, tout signalement via la plateforme est transmis automatiquement au maire et à son référent communal, pour vérification et destruction.
Si vous rencontrez des difficultés pour utiliser la plateforme, vous pouvez également contacter le service assistance par courrier électronique ou téléphone.
L'ambroisie s'installant de plus en plus dans notre région, nous devons apprendre à la reconnaître, à la signaler voire à en empêcher la prolifération en la détruisant.
Limiter la floraison de l'ambroisie, c'est réduire son impact sur la santé de nos proches et des générations futures.
Une destruction obligatoire, assurée notamment par des agents communaux
Actuellement, la lutte est encadrée par un arrêté préfectoral dans chaque département de la région qui rend obligatoire la destruction de l’ambroisie.
Un réseau de référents communaux et intercommunaux est en cours de déploiement et compte déjà plus de 4 600 agents.
Les gestionnaires de grands linéaires, le monde agricole, le monde du BTP, etc. sont également engagés dans la lutte contre l’ambroisie.
En Auvergne-Rhône-Alpes, 34% des destructions concernent les bords de route et 33% les chantiers. (Source : Plateforme Signalement-Ambroisie - données 2021).
Une vigilance à avoir également dans son jardin
Les particuliers sont également invités à lutter contre la prolifération de l'ambroisie dans leur propre jardin !
Il faut avant tout empêcher l'apparition de l'ambroisie. Pour éviter de disperser des graines et empêcher la pousse de cette plante, il faut notamment limiter les déplacements de terre et mettre en place un couvert végétal sur les terrains nus ou en friche.
Si l'ambroisie apparaît dans votre jardin, il faut absolument la détruire afin d'empêcher l'émission de pollens et de réduire les stocks de graines dans les sols.
Les bons réflexes
- Vérifiez autour de chez vous si vous remarquez des plants d'ambroisie avant leur floraison (fin juillet). Si vous en voyez, arrachez-les. S'il ne vous est pas possible de le faire, utilisez la plateforme de signalement de l'ambroisie ou appelez le numéro de signalement si vous détectez beaucoup de plants en dehors de chez vous.
- Il est fortement recommandé de vous protéger lorsque vous arrachez des plants d'ambroisie afin d'éviter toute réaction allergique. A minima, portez une paire de gants que vous complétez avec des lunettes et masque en cas de sensibilité plus forte. Il est recommandé pour les personnes allergiques ou très sensibles de déléguer cette tâche à un membre de leur entourage.
