Mpox : résurgence de cas signalés en Afrique
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le 14 août que la recrudescence actuelle du Mpox (Monkeypox ou variole du singe) en Afrique constituait une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI).
Même si pour l'heure, le risque d’infection par un virus Mpox appartenant au clade I est considéré comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) pour la population européenne, le risque de voir déclarés des cas sporadiques importés du clade I sur le territoire français ne peut pas être exclu.
Le Mpox est une maladie infectieuse. Les symptômes sont comparables à ceux de la variole mais la maladie est moins sévère. A ce jour, aucun décès n'a été enregistré en France.
Mpox (Variole du singe) : en savoir plus sur les symptômes et les modes de transmission
Point sur la situation épidémiologique régionale
Dans le cadre de la surveillance épidémiologique réalisée par Santé publique France, aucun cas de Mpox de clade I n'a été déclaré en France.
Parallèlement, le nombre de cas de Mpox de clade II signalés tous les mois en France depuis le début de l’année 2024 a nettement diminué par rapport au nombre de cas signalés en 2022, cependant le virus continue à circuler à bas bruit.
Du 1er janvier au 30 juin 2024, un total de 107 cas d’infection au Mpox, clade II, ont été signalés à Santé publique France : 14 au mois de janvier, 13 en février, 12 en mars, 21 en avril, 26 en mai et 21 en juin pour l'ensemble du pays.
Pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, on dénombre 30 cas recensés (dont 28 dans le Rhône) depuis le début d'année avec une augmentation du nombre sur la période avril/mai. La région est le 2e foyer de circulation du virus en France.
Les actions menées par l'Agence régionale de santé (ARS) en Auvergne-Rhône-Alpes
Les autorités sanitaires disposent, depuis l’épidémie de 2022, d’une stratégie de réponse face à une épidémie de Mpox, en termes de surveillance, prévention, diagnostic rapide, prise en charge des cas et des contacts, et vaccination.
Avec le passage du système de santé en état de vigilance maximale, l'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes a engagé plusieurs actions pour assurer une réponse adaptée :
- Une mobilisation de l'aéroport de la région proposant des vols à destination ou en retour des zones à risque pour qu'il puisse diffuser des messages de prévention à destination des voyageurs.
- Une mobilisation des centres de vaccination pour être en capacité de couvrir une montée en charge du dispositif vaccinal en cas de nouvelle épidémie.
A l'heure actuelle, 17 centres de vaccination sont opérationnels en Auvergne-Rhône-Alpes et accessibles via Santé.fr. Des antennes supplémentaires pourront être activées si nécessaire.
- Une mobilisation des lieux de dépistage pour couvrir des besoins croissants en matière de détection du virus.
A l'heure actuelle, le dépistage du Mpox est assuré par les quatre centres hospitaliers universitaires (CHU) de la région. L'ARS Auvergne-Rhône-Alpes est en cours de recensement de structures supplémentaires qui pourraient être mobilisées au même titre que lors de la précédente épidémie de Mpox (clade II) en 2022.
- Une mobilisation des associations communautaires et acteurs en santé sexuelle de la région afin de sensibiliser et diffuser des messages prévention auprès des publics les plus exposés.
Importance de signaler les cas identifiés à l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes
En parallèle, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a engagé des actions de sensibilisation auprès des professionnels de santé de la région pour qu'ils signalent au point focal régional de l'Agence les cas détectés.
Cette déclaration obligatoire permet à l'ARS de mener des actions d'investigation sanitaire et de prévention dans l'entourage du patient.
Importance de se protéger en amont et d'appliquer les bons gestes en cas de symptômes évocateurs
Comme lors de la précédente épidémie de Mpox de clade II en 2022, les personnes à plus fort risque d’exposition, en particulier les personnes ayant des relations sexuelles à risque sont invitées à se faire vacciner de manière préventive dans l'un des centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CEGIDD) hospitaliers de la région.
En cas d'apparition de symptômes (fièvre et éruption cutanée avec vésicules), isolez-vous et contactez le SAMU Centre 15 qui vous orientera vers une consultation médicale.
Une vigilance supplémentaire est requise pour les personnes les plus exposées aux risques de transmission et amenées à voyager en Afrique.
