Les 1 000 premiers jours

Article

La notion des 1000 premiers jours s’applique à la période de vie allant de la grossesse aux deux ans de l’enfant. C’est une période cruciale pour le développement de l’enfant et pour la construction de sa santé pour la vie entière. C’est aussi un moment fondamental dans la vie des parents.

Il est établi aujourd’hui scientifiquement que les actions qui sont menées au plus tôt dans la vie, de la grossesse jusqu’aux deux ans de l’enfant, dans la période sensible dite « des milles premiers jours », sont parmi les plus efficientes en santé publique. Ce sont elles qui vont permettre aux enfants d’atteindre leur plein potentiel de développement jusqu’à l’âge adulte.

Depuis 2021, le projet national des 1 000 premiers jours est piloté par le ministère des solidarités et de la santé et mené avec la Sécurité sociale, Santé publique France, ainsi que les agences régionales de santé et les Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail des solidarités (DREETS). Il comprend 5 axes d'actions :

  1. Améliorer l’accompagnement des parents pendant toute la période, en tâchant d’éviter les discontinuités et de renforcer le soutien aux moments clefs.
  2. Proposer un accompagnement renforcé selon les besoins des parents.
  3. Mettre à la disposition des (futurs) parents des informations simples, accessibles et fiables.
  4. Inviter les parents à prendre du temps pour construire la relation avec leur enfant
  5. Améliorer encore la qualité des modes d’accueil du jeune enfant

Retrouvez dans cette rubrique les actions menées en Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre de cette stratégie.

Santé publique France et le Ministère des Solidarités et de la Santé proposent des outils pour informer les parents et futurs parents.

Un campagne a été lancée le 26 octobre 2021, avec pour objectif de sensibiliser sur cette période charnière et de promouvoir les outils mis à disposition.

 

 

Qu'est-ce que le Référent parcours périnatalité (Répap) ?

Le RéPAP est une expérimentation à l’initiative du Ministère de solidarités et de la santé. L’arrêté du 27 juillet 2021 précise qu'il s'agit de proposer à toutes les femmes enceintes, et en particulier aux plus vulnérables, un accompagnement renforcé, personnalisé et gradué par un référent parcours périnatalité. Cet accompagnement par le RéPAP est mis en œuvre du début de la grossesse aux trois mois de l’enfant, en complémentarité et en coordination avec les dispositifs et professionnels existants.

Les centres hospitaliers de Valence (et les deux Centres périnataux de proximité de Crest et de Die qui lui sont associés), de Romans-sur-Isère et de Montélimar ainsi que le service départemental de PMI et les professionnels libéraux sont engagés dans ce projet et bénéficient de l’accompagnement de la Direction générale de la santé et de l’Agence régionale de santé pour sa mise en œuvre.
C’est le centre hospitalier de Valence qui assure le pilotage opérationnel. Les inclusions ont débuté le 20 janvier 2022.

Comment et auprès de qui intervient le référent parcours périnatalité ?

L’entretien prénatal précoce sera un moment privilégié, mais non exclusif, d’information sur le dispositif. Le RéPAP sera choisi par la femme enceinte parmi les professionnels qui auront signé une charte d’engagement. Il peut être un professionnel de santé qui suit la grossesse ou un autre professionnel. Il réalisera un premier entretien avec la femme enceinte après l’inclusion, puis au 8e mois et 15 jours après le retour à domicile. Un dernier entretien aura lieu avant les 4 mois de l’enfant. Si des critères de vulnérabilité - notamment socio-économiques, psychologiques, relevant du handicap et des addictions - sont repérés, la femme pourra bénéficier d’un parcours renforcé.

Le RéPAP assure aussi une disponibilité téléphonique pour la femme enceinte et une bonne coordination entre les différents professionnels mobilisés autour de sa grossesse et des premiers mois de son enfant.

L’accompagnement par un RéPAP de la Drôme est proposé à toutes les femmes enceintes de moins de 7 mois, domiciliées dans la Drôme.

Les inclusions sont possibles pendant 12 mois à partir de la première inclusion. 2 500 inclusions sont attendues sur la Drôme (environ 50 % des femmes enceintes), avec une estimation de 20 % de femmes qui bénéficieront d’un parcours renforcé.

Communiqués de presse

Point d’étape - novembre 2022

Quelques mois après le lancement, le dispositif poursuit son déploiement et monte encore en charge.

Déjà 600 femmes enceintes ont été suivies par les 78 référents RePAP impliqués, maillant l’ensemble du département.

3000 courriers d’informations ont été adressés par la CPAM de la Drôme et 120 par la MSA auprès des assurées agricoles.

Des actions de communication complémentaires vont être menées pour augmenter la visibilité du dispositif.

Les très bons retours observés tant du côté des femmes suivies que du côté des professionnels référents, conduisent le comité de pilotage à prolonger l’expérimentation de 6 mois, jusqu’en juillet 2023.

Flyers d'information

 

 

 

 

 

En vidéo -  Nouveau dans la Drôme - Découvrons l'accompagnement des femmes enceintes par un référent parcours périnatalité

Nouveau dans la Drôme - Découvrons l'accompagnement des femmes enceintes par un référent parcours périnatalité
Qu'est-ce que votre référent vous a apporté ?
Laurine, habite à Margès, maman d'un bébé de 2 mois : "Pouvoir avoir cette écoute, et justement cette oreille bienveillante, ça m'a permis de vraiment mieux aborder tous ces changements qui ne sont pas neutres et qui interviennent au cours de la vie d'une future maman."
Héloïse, habite à Montoison, maman de 3 enfants dont un bébé de 5 mois : "Je me suis sentie écoutée par tous les professionnels de santé et mise en confiance."
Expliquez-nous comment cet accompagnement s'organise ?
Élisa Étienne, sage-femme hospitalière, pilote REPAP : "Le dispositif consiste en quatre entretiens supplémentaires pendant la grossesse : deux entretiens avant l'accouchement, deux entretiens après l'accouchement. Ces 4 entretiens ont en général lieu au 3e ou 4e mois, au 8e mois de grossesse, 15 jours après la naissance, et aux 3 mois de l'enfant. Si des vulnérabilités sont dépistées qu'elles soient psychiques, sociales ou de précarité, on peut injecter des entretiens supplémentaires."
Professionnels de santé : quels bénéfices pour vos patientes ?
Dr Rodriguez, médecin généraliste à Romans-sur-Isère, Référente parcours périnatalité : "On essaie tant bien que mal de parler de la maman même si des fois elle a très envie de parler de son bébé. Mais voilà justement ça permet de prendre le temps de parler d'elle, de voir si effectivement psychologiquement elle est bien accompagnée, bien soutenue et c'est aussi un élément nécessaire dans les repérages d'éventuelles dépressions post partum."
Professionnels : et si vous deveniez référent parcours périnatalité ?
Elisa Etienne : "En tant que professionnel si vous voulez vous engager comme référent parcours périnatalité il suffit de vouloir travailler en réseau et d'être passionné par la périnatalité, donc ce projet s'adresse aux médecins généralistes, aux sages-femmes, aux gynécologues obstétriciens mais aussi aux psychologues aux assistantes sociales, aux TISF et aux professionnels travaillant en PMI comme les sages-femmes ou les infirmières puéricultrices."
Vous êtes intéressé ? Contactez l'équipe REPAP ! repap@ch-valence.fr

Dans le cadre de son Projet régional de santé (PRS) 2018-2028, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a réalisé en 2020 une étude sur le parcours des femmes enceintes vulnérables en maternité et centres périnataux de proximité.

Objectif : rendre compte du parcours de ces femmes sur la région et apprécier les difficultés et les ruptures de parcours de soins qu’elles peuvent rencontrer.

L'étude s'est articulée autour de la problématique suivante : dans quelle mesure le repérage et la prise en charge des femmes vulnérables proposés sur la région permettent de garantir un parcours sans discontinuité et cohérent. Nous avons cherché à connaître les outils, les dispositifs, et les collaborations mis en place pour permettre un repérage systématique des vulnérabilités des femmes et proposer une prise en charge continue de l’anténatal au postnatal et adaptée à leur situation, mais aussi à leurs souhaits et leurs réticences. Nous souhaitions identifier les difficultés et les leviers d’action mis en place par les établissements pour lutter contre les ruptures de parcours de soins.

Découvrez les résultats de cette étude ainsi que les préconisations qui en découlent dans le rapport ci-dessous :