VIH : situation de cas groupés en Auvergne-Rhône-Alpes

Communiqué de presse

Face à cette situation inhabituelle, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes souhaite rappeler à la population l’importance des mesures de prévention, notamment l’utilisation du préservatif et le dépistage.

Point de situation

Entre avril et novembre 2024, les services d’infectiologie des centres hospitaliers de la région ont identifié 14 cas de contaminations au VIH avec la même souche virale. Les investigations ont permis de confirmer que certains cas étaient reliés entre eux.

Face à l’accélération des contaminations ces derniers mois, notamment en Savoie, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, en lien avec les associations de terrain, renforce les actions de prévention et de dépistage, avec une attention particulière portée sur les personnes ayant des partenaires multiples. Pour ces personnes, l’utilisation du préservatif et le dépistage régulier sont particulièrement recommandés.

Mesures de gestion

Dès début novembre, les professionnels de santé de Savoie ont été alertés de la situation afin qu’au moindre doute, ils proposent à leurs patients de se faire dépister, notamment en cas de rapports non-protégés.

Les associations locales, spécialisées dans la prévention et la santé sexuelle, ont également été informées et sont particulièrement actives sur le terrain afin de sensibiliser la population (opérations d’aller-vers, dépistages, etc.).

D’autres actions de communication sont mises en oeuvre afin de rappeler les messages de prévention essentiels pour éviter toute transmission du VIH (campagne d’information digitale notamment).

Recommandations à la population

Outre cette situation inhabituelle, il est important de rappeler que le VIH circule toujours de façon active sur le territoire et qu’il faut s’en protéger.

Éviter toute exposition au VIH

Pour éviter toute transmission sexuelle du VIH, l’utilisation systématique d’un préservatif est indispensable.

Se faire dépister régulièrement et à certaines étapes de vie

Seul un test de dépistage sanguin permet de savoir si on est porteur du virus car l'infection reste souvent silencieuse (pas de symptômes). Il est conseillé de se faire dépister systématiquement après une prise de risque (6 semaines après l’exposition) et à certaines étapes de vie (projet de grossesse, etc.).

Le dépistage du VIH (et des infections sexuellement transmissibles) se fait en laboratoire de biologie médicale sans ordonnance, sans rendez-vous et sans avance de frais.

Pour les personnes diagnostiquées, le traitement du VIH est efficace, permet de contrôler la multiplication du virus et de prévenir la transmission. Ce sont les personnes non diagnostiquées et/ou non traitées qui transmettent le virus.

Que faire en cas d’exposition au VIH ?

En cas d’exposition potentielle au VIH (rapport non protégé, rupture du préservatif, etc.), un traitement d’urgence, appelé TPE ou traitement préventif post-exposition, peut être prescrit. Il faut dans ce cas se rendre le plus rapidement possible aux urgences de l’hôpital le plus proche. Pour être efficace, le TPE doit débuter le plus tôt possible et au plus tard 48h maximum après l’exposition.

En cas de questions ou d’un besoin d’accompagnement

Les CeGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic) reçoivent, avec ou sans rendez-vous, pour des conseils, des dépistages anonymes et gratuits ou la mise en place d'un traitement.

Pour trouver le centre le plus proche de chez vous, consultez notre page dédiée sur le site de l'ARS.

Il est également possible de contacter Sida Info Service au 0 800 840 800 (appel confidentiel, anonyme et gratuit, du 8h à 23h), par mail ou via le forum.

Pour plus d’informations sur :