Infections invasives à méningocoques : ce qu’il faut savoir
Risques pour la santé
Le méningocoque est une bactérie que l'on trouve fréquemment dans la gorge.
Dans certains cas, les méningocoques se multiplient et passent dans le sang, provoquant une infection invasive à méningocoque (IIM). Les formes les plus graves d’IIM sont :
- les méningites : infections du liquide et des membranes enveloppant le cerveau et la moelle épinière
- les septicémies : infection généralisée du sang et de certains organes.
Elles peuvent laisser des séquelles importantes voire entraîner un décès.
A ce jour, 12 types de méningocoques ont été identifiés. En France, les méningocoques les plus fréquents sont ceux des sérogroupes B, C, W et Y.
En France, les infections invasives à méningocoques touchent entre 500 et 600 personnes par an (deux tiers de méningites, un tiers de septicémies).
Les personnes les plus touchées sont les enfants de moins d'un an, les enfants entre 1 et 4 ans et les jeunes adultes non protégés de 15 à 24 ans.
Symptômes
La maladie se manifeste le plus souvent par de la fièvre et des maux de tête importants, souvent accompagnés de vomissements.
Deux symptômes doivent particulièrement alerter :
- une fièvre élevée mal tolérée,
- et/ou une ou plusieurs taches rouges ou violacées d’apparition rapide (purpura).
En cas d'apparition de ces symptômes, contactez le 15 ou le 114 pour les personnes ayant des difficultés à entendre ou parler.
La personne malade peut également avoir des troubles de la conscience, une couleur du visage pâle voire grise, de la diarrhée en plus de la fièvre et des vomissements, une intolérance à la lumière ou au bruit, une raideur de la nuque, des courbatures importantes, une grande fatigue, une importante somnolence, des paralysies oculaires ou encore des convulsions.
L’infection peut se manifester sous des formes moins classiques (arthrite infectieuse par exemple).
Modes de transmission
La bactérie se transmet par voie aérienne ou par la salive, notamment par la toux et les postillons. Elle ne survit pas dans le milieu extérieur, ni sur les objets, ni sur les surfaces.
La transmission se fait par un contact direct, rapproché et prolongé avec une personne malade ou avec un porteur sain (sans symptôme).
Infections invasives à méningocoques : quelles sont les mesures de prévention ?
Vaccination contre le méningocoque
Les recommandations et obligations vaccinales ont évolué au 1er janvier 2025. Ces évolutions visent notamment à mieux protéger les nourrissons, suite à une recrudescence préoccupante des cas ces dernières années.
La vaccination contre les infections invasives à méningocoque ACWY et B devient obligatoire pour les 0-2 ans.
La vaccination conjuguée ACWY vient remplacer la vaccination contre le méningocoque C, déjà obligatoire pour les nourrissons.
3 mois | 5 mois | 6 mois | 12 mois | |
Vaccin contre les méningocoques ACWY | 1e injection | 2e injection | ||
Vaccin contre le méningocoque B | 1e injection | 2e injection | 3e injection |
Le vaccin contre les méningocoques ACWY est également recommandé chez tous les adolescents âgés de 11 à 14 ans, selon un schéma à une dose, indépendamment de leur statut vaccinal. Dans le cadre d’un rattrapage vaccinal, cette vaccination est également recommandée entre 15 et 24 ans révolus.
Mesures en cas de contact avec un malade
Les personnes ayant été en contact avec un cas d’IIM doivent prendre rapidement un traitement antibiotique préventif.
En complément, une vaccination peut être proposée aux contacts proches du cas dans certaines situations.
Infections invasives à méningocoques : maladies à déclaration obligatoire
Les infections invasives à méningocoques sont, en France, des maladies à déclaration obligatoire : les professionnels de santé doivent informer les agences régionales de santé, chargées de mettre en place les mesures de gestion nécessaires.
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