Une région fortement touchée et de plus en plus exposée
Cette situation connaît une aggravation progressive. La plante poursuit son extension sur l’ensemble du territoire régional, avec une augmentation sensible des concentrations polliniques observées chaque année, notamment entre fin août et fin septembre, période de floraison maximale. À cela s’ajoute l’influence du changement climatique, qui tend à allonger la durée de la saison pollinique et à renforcer son intensité.
Ces évolutions ont un impact sanitaire réel et croissant. Les cas de sensibilisation allergique se multiplient, y compris chez des personnes auparavant non concernées. Les personnes déjà allergiques, quant à elles, peuvent constater une aggravation de leurs symptômes d’une saison à l’autre.
Afin de mieux évaluer l’ampleur du phénomène, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes organise tous les dix ans une enquête régionale sur la prévalence de l’allergie à l’ambroisie. Ces enquêtes permettent de suivre l’évolution de l’exposition de la population et d’adapter les actions de prévention. Une nouvelle enquête est en cours actuellement ; ses résultats seront communiqués prochainement.
Pourquoi faut-il anticiper la prochaine saison pollinique ?
L’allergie à l’ambroisie ne s’installe pas en une seule saison. L’exposition répétée, année après année, sensibilise de plus en plus l’organisme. Les réactions peuvent devenir plus intenses, plus précoces et plus durables. À terme, elles peuvent évoluer vers de l’asthme, un état inflammatoire chronique des voies respiratoires ou une fatigue persistante.
C’est pourquoi il est essentiel d’anticiper. Pour toutes les personnes qui, chaque fin d’été ou début d’automne, présentent des symptômes tels qu’une fatigue constante, une congestion nasale, yeux qui piquent, toux sèche ou essoufflement, une consultation médicale est fortement recommandée, idéalement hors saison pollinique.
Un bilan allergologique réalisé entre l’automne et le printemps permet de confirmer un éventuel diagnostic d’allergie aux pollens d’ambroisie. Il offre aussi la possibilité de mettre en place un traitement de fond, voire d’envisager une désensibilisation (immunothérapie allergénique), permettant de réduire durablement les symptômes et d’éviter leur aggravation future.
L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes invite donc la population à anticiper la prochaine saison pollinique et à prendre rendez-vous dès à présent en suivant le bon parcours de soins :
- Pour les personnes qui ont ressenti pour la première fois des symptômes d’allergie à la fin de l’été : commencez par consulter votre médecin traitant, qui pourra faire le point sur vos symptômes et vous orienter vers un allergologue si nécessaire pour réaliser un bilan complet.
- Pour les personnes déjà suivies par un allergologue et dont les symptômes se sont aggravés cette année : prenez contact avec lui pour envisager, si besoin, une immunothérapie allergénique (désensibilisation).
Un diagnostic posé dès l’hiver permet de mettre en place un traitement de fond ou une stratégie personnalisée pour anticiper et prévenir au mieux le retour des pollens.
Ambroisie : chacun peut agir à son niveau pour lutter contre son expansion
Au-delà de la dimension médicale, chacun peut contribuer à limiter la présence de l’ambroisie dans son environnement.
Sur votre terrain, dans votre quartier ou aux abords des voiries, pensez à repérer les plants d’ambroisie et à les détruire avant leur floraison, généralement entre mai et juin. Ces gestes simples, répétés chaque année, permettent de limiter la dispersion du pollen et de réduire les risques allergiques dans votre environnement au moment de la floraison de l’ambroisie.



