Point de situation au 18 août 2025
- 07.08 : signalement d'un cas autochtone à l'ARS
- 12.08 : cas autochtone confirmé par le centre national de référence des arboviroses
- nuit du 12 au 13.08 : opération de démoustication dans la zone fréquentée par le cas autochtone
- 13.08 : enquête épidémiologique
- 18.08 : 3 cas confirmés au total et 5 cas suspects
- nuit du 21 au 22.08 : 2e opération de démoustication dans la zone fréquentée par les cas autochtones
Contexte
Le 7 août 2025, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a reçu un premier signalement pour la suspicion d'un cas de chikungunya autochtone à Eybens.
Au 18 août, on compte à Eybens 3 cas autochtones confirmés et 5 cas suspects.
Les 2 nouveaux cas autochtones ont été contaminés avant la 1e opération de démoustication.
On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sans avoir voyagé dans une zone où la maladie sévit, dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. Le chikungunya se transmet de personne à personne par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre, lui-même infecté par le virus.
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, entre le 1er mai 2025 (début de la surveillance) et le 19 août , 154 cas de chikungunya importés ont été enregistrés dont 36 dans le département de l'Isère.
Suivi sanitaire et actions mises en œuvre
Zone concernée
Les actions réalisées et programmées sont uniquement prévues sur une zone restreinte, fréquentée par les cas autochtones, résidant sur la commune de Eybens.
Démoustiquer le secteur
Les opérations de démoustication sont menées par l'EIRAD.
L'objectif de ces traitements est de limiter les risques de transmission à d'autres personnes en éliminant les moustiques adultes, vecteurs du virus et leurs gîtes larvaires.
Les habitants du secteur concerné sont informés par un flyer déposé dans leur boîte aux lettres. Si les habitants n'ont pas reçu d'informations dans leur boîte aux lettres, c'est que leur logement n'est pas concerné par ces traitements.
Vérifier si d'autres personnes ont été contaminées
La première opération de démoustication pour des cas autochtones est complétée par une enquête épidémiologique, en porte à porte. Elle est menée par des agents de l'ARS et de Santé publique France (SpF), auprès des habitants du quartier où réside la (ou les) personne(s) concernée(s).
L'objectif est d'identifier l'origine de la transmission, de s'assurer que les personnes vivant dans le secteur n'ont pas été contaminées par une piqûre de moustique tigre, de les sensibiliser sur les symptômes du chikungunya et de leur indiquer la conduite à suivre en cas de symptômes. Tous les habitants du secteur concerné ont également été informés.
Le maire de la commune d'Eybens, la préfecture de l'Isère, ainsi que les professionnels de santé sont informés de la situation.
Recommandations à la population
Surveiller son état de santé
Les personnes revenant de voyage en zone tropicale doivent être particulièrement vigilantes et :
- éviter de se faire piquer par des moustiques tigres à leur retour ;
- consulter immédiatement un médecin en cas d'apparition de symptômes.
Les personnes vivant dans un secteur où les moustiques tigres sont présents doivent également rester attentives et consulter un médecin en cas de doute.
Les symptômes évocateurs du chikungunya sont, en l’absence d’autre diagnostic établi : fièvre élevée (> 38,5° C), associée à au moins un autre signe clinique tel que :
- des douleurs musculaires, articulaires ou lombaires, pouvant perdurer dans le temps,
- des éruptions cutanées,
- des maux de tête.
Se protéger des piqûres de moustiques
Pour se protéger des piqûres de moustiques, il est conseillé d'utiliser un répulsif cutané et de porter des vêtements couvrants et amples.
Limiter la prolifération des moustiques tigres
La meilleure façon d'éviter les piqûres de moustique tigre est d'éviter qu'ils ne s'installent chez vous !
Retrouvez toutes les informations sur le moustique tigre dans notre rubrique dédiée.