Les virus HPV, ou papillomavirus humains, touchent 80 % des femmes et des hommes et causent chaque année près de 6 400 cancers. Grâce à la vaccination, recommandée dès 11 ans, nous pouvons prévenir jusqu’à 90 % des infections par HPV à l’origine des cancers.
Pour favoriser l’accès au vaccin, le Président de la République a annoncé en février dernier, la mise en œuvre d’une campagne de vaccination auprès de tous les élèves de 5e en France qui sera ainsi déployée dans les prochaines semaines dans tous les collèges de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
En Haute-Loire, 43 collèges et 2 725 collégiens sont concernés.
Pilotée par l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes et les 3 Rectorats de la région, cette opération d’ampleur vise à favoriser l’accès au vaccin au plus grand nombre d’enfants. Entièrement prise en charge par l’Assurance maladie, cette campagne contribue également à réduire les inégalités en matière de santé et de prévention.
Une couverture vaccinale à renforcer
En France la couverture vaccinale des jeunes demeure insuffisante au regard de la protection qu’elle offre pour leur santé future. En 2022, elle n’était que de 41,5 %[1] chez les filles et de 8,5 %[2] chez les garçons. En Auvergne-Rhône-Alpes, elle atteint 41.6 % pour les filles et 8.2 % pour les garçons[3].
Un taux bien en deçà de l’objectif national de 80 % inscrit dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers à horizon 2030.
L’organisation de la campagne en Haute-Loire
L’organisation de la campagne vaccinale est assurée conjointement entre le centre de vaccination porté par le Centre hospitalier Émile Roux et le service de santé en faveur des élèves de la DSDEN.
Elle se déroule au sein même des établissements scolaires qui accueillent les équipes mobiles issues du centre de vaccination, composées de professionnels qualifiés et équipés, renforcées régulièrement par des professionnels de santé libéraux médecins.
Le jour de la vaccination, les infirmières scolaires assurent l’accueil et la surveillance post-vaccinale des élèves. Les infirmières du centre de vaccination assurent l’entretien préalable et effectuent l’administration du vaccin.
Les élèves qui disposent d’une autorisation parentale et de leur carnet de santé ou carnet de vaccination peuvent bénéficier de cette vaccination de manière gratuite. La vérification du carnet de vaccination ou du carnet de santé permet aux élèves ayant un schéma vaccinal incomplet pour les autres vaccins obligatoires ou recommandés, d’être orientés vers un professionnel de santé libéral.
Une première phase de vaccination, qui s’est étendue du 14 novembre au 14 décembre permet l’administration de la première dose. Une seconde phase de vaccination prévue en mai et juin 2024 permettra de compléter le schéma vaccinal.
A la date du 6 décembre, 257 vaccinations ont été réalisées dans le cadre de cette campagne. 3 séances de vaccination sont encore programmées d’ici le 14 décembre.
Une vaccination efficace et sûre pour protéger les enfants contre les cancers HPV
Le vaccin prévient 9 types de HPV dont 7 sont à haut risque ou potentiellement oncogènes.
L’efficacité du vaccin est observée dans de nombreux pays où la couverture vaccinale des jeunes adultes est élevée. C’est le cas notamment en Australie où on observe une réduction des cancers et des lésions précancéreuses notamment des organes génitaux chez les femmes et chez les hommes.
[1] Couverture vaccinale des jeunes filles en 2022. Schéma complet à 16 ans. Chiffres Santé publique France, avril 2023.
[2] En déc. 2019, la Haute Autorité de santé a annoncé la recommandation de l’extension de la vaccination contre les HPV aux garçons. Celle-ci est effective depuis le 1er janv. 2021. Couverture vaccinale des jeunes garçons en 2022. Schéma complet à 16 ans. Chiffres SPF, avr. 2023.
