Dans le contexte actuel d'épidémie de COVID-19, le ministère des solidarités et de la santé a publié des recommandations concernant l'aération, la ventilation et la climatisation des espaces clos.
L’objectif général est d’apporter de l’air « neuf » venant de l’extérieur et d’évacuer l’air ayant séjourné à l’intérieur. Il est recommandé d’éviter le recyclage ou la recirculation de l’air dans les locaux.
Quel que soit le type de système utilisé, il est nécessaire d'ouvrir régulièrement les fenêtres.
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Les sources de pollution dans les espaces clos sont multiples :
- tabagisme,
- chauffage,
- allergènes,
- produits ménagers,
La diminution de leur concentration passe par un apport d’air extérieur régulier et suffisant (aération, ventilation).
Les politiques économiques ont priorisé la réduction des dépenses énergétiques en renforçant le confinement au détriment du renouvellement de l’air des locaux et de la santé des occupants.
Les effets de l’air respiré sur la santé vont de la simple gêne (odeur, somnolence, irritations) jusqu’au développement de pathologies chroniques : allergies respiratoires, asthme, bronchites chroniques …
Fort de ce constat, les plans successifs nationaux en santé environnementale (PNSE) ont pris des engagements très forts pour agir et améliorer la qualité de l’air intérieur.
Le PNSE 1 a permis la création de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), institution dont le rôle est d’améliorer la connaissance de la qualité de l’air des différents espaces fréquentés par la population : campagnes de mesures dans les logements, les crèches et les écoles ; campagnes en cours dans les bureaux et les piscines.
Ce plan est décliné au niveau régional dans les Plans régionaux santé environnement (PRSE).
La loi du 12 juillet 2010 prescrit la surveillance de la qualité de l’air intérieur pour certains établissements recevant du public et l’étiquetage des polluants volatils sur les produits de constructions et d’ameublement.
A partir de ce texte les décrets d’application et arrêtés étayent le dispositif et sont retranscrits dans le code de l’environnement.
Les valeurs guides pour le formaldéhyde et le benzène sont fixées et codifiées.
Compte-tenu de ses compétences en matière de santé publique, l’ARS assure une veille scientifique sur les effets des différents polluants de l’air intérieur sur la santé et participe, le cas échéant, à des campagnes de mesures permettant d’améliorer les connaissances sur l’exposition de la population à ces différents polluants de l’air intérieur.
Dans le cadre de ses missions, l'ARS peut être sollicitée ponctuellement, dans des contextes particuliers, en cas d’expositions gênantes ou susceptibles de présenter des risques pour la santé, que ce soit dans le cadre privé ou collectif. Cette intervention se fait toujours en lien avec les services chargés d’assurer la police administrative sur le territoire concerné.
L’ARS participe également aux actions d’information et de prévention pour améliorer la qualité de l’air intérieur à l’intérieur des établissements accueillant des populations sensibles (jeunes enfants notamment) et la population générale.
L’Agence finance des projets répondant aux actions prioritaires et participe aux réseaux d’échanges bâtiment et santé.
Depuis le 1er janvier 2018, elle participera à la diffusion des messages sanitaires auprès des établissements dont les valeurs limites ont été dépassées en concertation avec les services préfectoraux et la DREAL.
L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes anime un réseau de Conseiller en environnement intérieur (CEI) pour accompagner les personnes souffrant de maladies respiratoires. En savoir plus sur les CEI