La tularémie

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La tularémie est une maladie infectieuse due à la bactérie Francisella tularensis qui peut s'attraper lors d'une activité en eaux douces canyoning, rafting, pêche, baignade, etc.
Plus fréquente aux Etats-Unis, dans les pays scandinaves, en Russie et au Japon, la tularémie est en augmentation dans toute l'Europe.

La tularémie est une maladie infectieuse due à la bactérie Francisella tularensis. Il existe 4 sous-espèces parmi lesquelles seules 2 sont responsables de la maladie : la Francisella tularensis holartica présente dans tout l’hémisphère nord et la Francisella tularensis tularensis, principalement rencontrée en Amérique du Nord.

Relativement fréquente aux Etats-Unis, dans les pays scandinaves, en Russie et au Japon, la tularémie est en augmentation dans le reste de l’Europe. En France, en 2018, 133 cas ont été recensés (chiffres de Santé Publique France).

Cette bactérie peut infecter :

  • de nombreux animaux sauvages : lapins, lièvres, sangliers, petits rongeurs, etc.
  • les tiques, et plus rarement, d’autres insectes.
  • voire, occasionnellement les animaux domestiques : chats, chiens, moutons.

Elle survit plusieurs mois dans le milieu contaminé : eaux, sols humides et cadavres d’animaux – surtout à basse température.

L’homme peut contracter la maladie par contact direct avec un animal porteur ou via un environnement contaminé : eau, sols humides, etc.

La bactérie peut pénétrer l’organisme :

  • via une projection dans l’œil (conjonctive oculaire),
  • si la peau est lésée ou simplement humide,
  • par ingestion d’eau ou de végétaux contaminés par les déjections,
  • en respirant des poussières contaminées,
  • par piqûres de tiques – et plus rarement de moustiques ou taons dans certaines régions.

Les symptômes peuvent apparaître entre 2 et 14 jours après la contamination, mais le plus souvent 3 à 5 jours après.

Les symptômes varient selon le mode d’entrée de la bactérie dans l’organisme :

  • présence de ganglion et/ou
  • toux, fièvre, essoufflement et/ou
  • atteinte oro-pharyngée.

La maladie peut ensuite évoluer vers une infection du sang (septicémie) qui, dans les cas les plus graves, peut entraîner un décès.

Un traitement antibiotique efficace existe et permet donc la guérison si la personne infectée est rapidement prise en charge.

En cas d’apparition d’un ou plusieurs de ces symptômes dans les deux semaines qui suivent une exposition possible, consultez rapidement un médecin en l’informant de votre pratique d’activités en eaux vives.

Maladie à déclaration obligatoire, votre médecin adressera un signalement succinct à l’Agence régionale de santé. Celle-ci vous contactera ensuite pour préciser les détails de votre exposition. Cette démarche permet notamment à l’ARS de repérer les lieux possibles de contamination et d’alerter les autorités locales.

 

  • Lors des déplacements en milieu naturel, porter des vêtements longs et resserrés aux extrémités et à la taille pour éviter les piqûres d’insectes et de tiques.
  • Ne pas toucher d’animaux sauvages (vivants ou morts).
  • Éviter de se baigner dans l’eau trouble ou boueuse.
  • Ne pas boire d’eau à faible courant ou stagnante.
  • Lors de la pratique de sport en eaux vives, porter des équipements de protection : combinaison protectrice imperméable dite « sèche » en toute saison, et des gants dans la mesure du possible.
  • Protéger les plaies du contact de l’eau par des pansements étanches.
  • Après la pratique, se laver au savon et se rincer à l’eau « potable » et désinfecter les plaies éventuelles.

 

  • Il n’existe pas de vaccin.