VIH : augmentation des cas en Auvergne-Rhône-Alpes : recommandations

Alerte sanitaire

Face à l’accélération des contaminations VIH ces derniers mois, notamment en Savoie, l'ARS et les professionnels de santé souhaitent rappeler à la population, et plus particulièrement aux personnes ayant des partenaires multiples, les mesures de prévention mais aussi les dispositifs de prévention et de prise en charge qui existent en Auvergne-Rhône-Alpes.

VIH : mode de transmission et symptômes

Le VIH se trouve dans les fluides corporels tels que le sperme, les fluides vaginaux, le sang et le lait maternel. Le VIH peut donc se transmettre :

  • lors d’un rapport sexuel non-protégé (pénétration anale, pénétration vaginale ou sexe oral sans préservatif) ;
  • lors d’une transfusion sanguine ou après contact avec des aiguilles contaminées ;
  • par une mère à son enfant lors de la grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement.

Le VIH peut provoquer de la fièvre, une éruption cutanée, de la fatigue, des diarrhées. Ces symptômes peuvent apparaître 15 jours ou plus après la contamination. Ils peuvent disparaître des mois, voire des années. La réapparition de ces symptômes témoigne de l’affaiblissement du système immunitaire.

Toutefois, de nombreuses personnes contaminées ne présentent pas de symptômes dans les premiers mois.

Plus d'informations sur le site Sida Info Service.

Éviter toute exposition au VIH

Pour éviter toute transmission sexuelle du VIH, l’utilisation systématique d’un préservatif est indispensable.

En cas de consommation de drogue par injection, il faut utiliser des aiguilles et seringues neuves, à usage unique.

Avoir recours à un traitement préventif contre le VIH

Pour se protéger du VIH, un traitement préventif peut également être proposé à toute personne non infectée par le VIH, sur ordonnance d’un médecin : la PrEP (de l’anglais : Pre-exposure prophylaxis).

La PrEP suppose :

  • une prise de médicaments,
  • des dépistages complets tous les 3 mois (VIH, hépatites et autres Infections sexuellement transmissibles - IST),
  • un suivi médical.

La PrEP est efficace contre le VIH mais n’empêche pas de transmettre ou d’attraper d’autres IST.

Les consultations et les médicaments sont pris en charge à 100% par l’Assurance maladie.
Les dépistages sont pris en charge à 100% dans les
CeGIDD (centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic), mais pas nécessairement à l’hôpital ou en laboratoire.

 

Que faire en cas d’exposition au VIH

En cas d’exposition potentielle au VIH (préservatif qui craque par exemple), un traitement d’urgence, appelé TPE ou traitement préventif post-exposition, peut être prescrit. Il faut dans ce cas se rendre le plus rapidement possible aux urgences de l’hôpital le plus proche.

Pour être efficace, le TPE doit débuter le plus tôt possible et au plus tard 48h maximum après l’exposition.

Le TPE comporte :

  • une prise de médicaments pendant un mois,
  • un suivi médical régulier,
  • des tests en laboratoires et un suivi médical (1 mois et demi après l’exposition puis 3 mois après).

Le traitement est remboursé à 100% par l’Assurance maladie.
Les consultations médicales et examens en laboratoires sont remboursés à hauteur de 65%.

Les personnes sans couverture sociale peuvent avoir accès au TPE.
Les personnes mineures peuvent bénéficier du TPE sans autorisation parentale.

Se faire dépister régulièrement et à certaines étapes de vie

On peut avoir une infection sexuellement transmissible y compris le VIH sans présenter de symptôme. Le seul moyen de savoir si on a une IST est donc de se faire dépister.

Le dépistage du VIH est gratuit en laboratoire, même sans ordonnance ni rendez-vous. Les CeGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic) proposent également un dépistage – gratuit et anonyme – pour le VIH et les autres IST (infections sexuellement transmissibles).

Il est fortement conseillé de se faire dépister systématiquement après une prise de risque (6 semaines après l’exposition) et à certaines étapes de vie.

Ainsi, faites-vous dépister :

  • si vous n’avez jamais fait de test,
  • en cas de rapport non-protégé (fellation et cunnilingus compris),
  • en cas de rupture du préservatif,
  • en cas de signe gênant lié à votre confort intime et sexuel,
  • si vous souhaitez arrêter d’utiliser le préservatif avec votre partenaire,
  • si vous avez un projet de grossesse ou êtes enceinte,
  • si vous avez plusieurs partenaires : au minimum une fois par an, tous les 3 mois si vous êtes un homme avec des partenaires masculins,
  • votre partenaire ou ex-partenaire a une IST,
  • en cas de doute,
  • en cas de symptômes.

Selon le type d’IST, il existe un délai d’incubation. Durant cette période, la personne peut transmettre l’infection, mais elle n’est pas nécessairement détectable lors d’un dépistage.

Pour le VIH, le délai recommandé pour se faire dépister est de 6 semaines après le risque.

Si vous avez des questions ou besoin d’un accompagnement

Vous pouvez vous rendre gratuitement dans un des CeGIDD ou dans un centre de santé sexuelle. Il est conseillé de se renseigner pour connaître les modalités d’accueil (avec ou sans rendez-vous).

Pour trouver le centre le plus proche de chez vous, consultez notre page dédiée.

Vous pouvez également consulter le site du Corevih Arc alpin (comité de coordination régional de la lutte contre les IST et le VIH).

Enfin, vous pouvez appeler Sida Info Service au 0 800 840 800 (appel confidentiel, anonyme et gratuit, de 8h à 23h), par livechat ou par email.