Infection sexuellement transmissible (IST)

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IST préservatif

Qu'est qu'une Infection sexuellement transmissible (IST) ? Comment se faire dépister ?

Les IST se transmettent lors de relations sexuelles (rapport anal, vaginal ou oro-génital). Le caractère peu symptomatique ou asymptomatique des IST (c'est-à-dire qui passe inaperçu) favorise leur transmission à l'insu des personnes porteuses. La plupart d'entre elles se soignent facilement mais, non traitées, elles peuvent entraîner de graves complications.

> L’infection à chlamydia est l’IST la plus fréquente chez la femme. Sa gravité tient souvent à sa découverte tardive du fait qu’elle passe inaperçue chez 60% à 70% des femmes. Non traitée, cette infection entraîne des risques de salpingite (infection des trompes de Fallope), de stérilité et de grossesse extra-utérine. C’est la principale cause des infertilités dues à l’inflammation des trompes dans les pays industrialisés.

> L’hépatite B représente un tiers des IST, alors qu’elle peut être prévenue par la vaccination. Elle touche particulièrement certaines catégories de population (personnes originaires d’Asie, d’Afrique et homosexuels masculins). Cette IST peut entraîner notamment des risques de cirrhose et de cancer du foie.

> Les infections à gonocoques sont en hausse constante depuis 2004. Elles concernent les deux sexes, même si les hommes, notamment homosexuels et bisexuels, sont plus touchés. Cette infection passe le plus souvent inaperçue chez les femmes, alors que ses manifestations sont douloureuses chez les hommes. Chez les femmes, en l’absence de traitement, il existe des risques de stérilité.

> L’épidémie de syphilis est toujours d’actualité depuis 2001, bien que ses caractéristiques aient évolué. Cette IST touche principalement les homosexuels et bisexuels masculins. Depuis quelques années, elle concerne aussi des jeunes femmes. La syphilis entraîne des complications graves en l’absence de traitement : atteinte du cerveau, des nerfs, du cœur etc.

> Les IST fragilisent les muqueuses et augmentent considérablement le risque de contamination par le virus du sida. Inversement, si on est atteint par le virus du sida, les IST peuvent être plus graves et compliquer le traitement.

Santé publique France (SpF) coordonne la surveillance des IST au niveau national. Bien que cette surveillance ne soit pas exhaustive, elle permet de décrire les tendances épidémiologiques et les caractéristiques des patients diagnostiqués pour une IST.

Elle repose sur

  • Un réseau de cliniciens volontaires dénommé "RésIST" qui signalent les cas de syphilis récente (primaire, secondaire et latente précoce) et les cas de gonococcie biologiquement confirmés.

Tout clinicien, qu’il exerce en CeGIDD, en centre hospitalier ou en libéral, peut participer à ce réseau en complétant un questionnaire lorsqu’il diagnostique un cas de syphilis récente ou de gonococcie. Des données démographiques, cliniques et biologiques sont recueillies.

Le questionnaire (les définitions de cas se trouvent en dernière page), est téléchargeable ci-dessous.
Le questionnaire est à envoyer à la Cire, à l'aide d'enveloppes T fournies sur simple demande (ARS-ARA-CIRE@ars.sante.fr ou 04 72 34 31 15).

La Cire assure l’animation régionale de ce réseau : participation annuelle aux réunions inter-CeGIDD, recueil et validation des questionnaires, analyse des données au niveau régional et retour d'information des résultats vers les partenaires de la surveillance.

  • Deux réseaux de laboratoires de microbiologie volontaires : "Rénago" pour les gonococcies et "Rénachla" pour les infections à Chlamydia trachomatis, qui transmettent des données démographiques et biologiques pour les cas confirmés biologiquement ainsi que des données de résistance aux antibiotiques pour les gonococcies.

Ces réseaux sont animés par SpF au niveau national. Depuis septembre 2014, la saisie des cas diagnostiqués au sein des réseaux de laboratoires se fait en ligne sur un site sécurisé "SoLIST" (saisie on line des IST). Les biologistes qui désirent participer à Rénago ou Rénachla, peuvent contacter SpF (ist@santepubliquefrance.fr).

Certaines IST pouvant passer inaperçues devant l'absence de signes cliniques, le dépistage permet de connaitre son statut vis-à-vis de ces infections sexuellement transmissibles, d'être traité tôt afin d'éviter les complications et afin d'éviter les transmissions au partenaire.

Vous avez un doute, vous souhaitez réaliser un test de dépistage du VIH, des hépatites virales et/ou des autres IST, parlez en à votre médecin traitant.

Vous trouverez également l'adresse pour effectuer un test de dépistage anonyme et gratuit près de chez vous en cliquant sur ce lien :

www.sida-info-service.org/?Ou-faire-un-test-de-depistage