Le Contrat Local de Santé (CLS) est un outil de contractualisation entre l’Agence régionale de santé et les collectivités territoriales. Il vise à améliorer la santé des populations en coordonnant les politiques publiques locales, dans le but de réduire les inégalités sociales et territoriales de santé.
Contrat local de santé: qu’est-ce que c’est ?
Un Contrat Local de Santé est conçu pour décliner et adapter localement le Projet régional de santé (PRS) de l’ARS. Il couvre un large éventail de thématiques de santé : prévention, accès aux soins, déterminants sociaux de la santé. La loi dite « 3DS » adoptée en février 2022 prévoit l’obligation d’inscrire un volet dédié à la santé mentale dans les CLS.
Les objectifs d’un CLS
Les CLS ont pour objectif principal de :
Réduire les inégalités sociales et territoriales de santé ;
Promouvoir la santé et la prévention dans toutes ses dimensions ;
Favoriser l’accès aux soins et la santé mentale ;
Développer l’accompagnement médico-social.
Les périmètres couverts par un CLS
Les CLS couvrent des champs variés :
La santé mentale : première priorité identifiée dans 95% des CLS avec des actions concrètes de prévention, de lutte contre la stigmatisation et de développement de CLSM (Conseils locaux de santé mentale) et lieux d’écoute pour les jeunes.
L’accès aux soins : amélioration de l’accessibilité géographique et financière, soutien à l’installation de professionnels de santé, promotion de la téléconsultation, repérage des publics précaires.
La promotion de la santé et la prévention : lutte contre l’obésité, promotion de l’alimentation équilibrée, activité physique (programmes comme PACAP et sport sur ordonnance), hygiène bucco-dentaire.
La santé environnementale : actions sur la qualité de l’air intérieur, lutte contre l’habitat indigne, aménagement du cadre de vie, lutte contre les nuisibles.
La précarité sociale et alimentaire : projets alimentaires territoriaux, épiceries sociales et solidaires, portage de repas à domicile, ateliers cuisine.
Le fonctionnement d’un CLS
Les signataires du CLS sont les collectivités et les ARS. Les préfets, services de l’Etat, acteurs de la santé (Assurance maladie, Caisse d’allocations familiales, Mutualité sociale agricole, etc.), représentants des usagers ou associations locales peuvent être associés au dispositif.
L’ARS apporte un soutien financier pour financer à parité avec la collectivité locale le poste de coordonnateur des CLS.
Un CLS fonctionne grâce à deux types d’instance :
COPIL (comité de pilotage) : instance décisionnaire.
COTECH (comité technique) : instance de travail opérationnel.
Les CLS en Auvergne-Rhône-Alpes
En 2024, 51 CLS et 17 CLSM étaient actifs en Auvergne-Rhône-Alpes (+26% par rapport à 2023).
Ce graphique présente la réparatition par département du nombre de CLS (actifs ou en projet) et le nombre de CLSM (actifs ou en projet) en Auvergne-Rhône-Alpes en 2024.
Haute-Loire : 1 CLS actif
Cantal : 2 CLS actifs
Ardèche : 4 au total
Savoie : 4 au total
Allier : 6 au total
Loire : 7 au total
Drôme : 8 au total
Ain : 8 au total
Puy-de-Dôme : 9 au total
Haute-Savoie : 10 au total
Isère : 17 au total
Rhône : 26 au total
Répartition des CLS et CLSM par département - octobre 2024
80% des collectivités employeurs sont des communes ou des EPCI.
En 2024, le financement des postes de coordonnateur CLS par l’ARS s’élevait à 2,1 millions d’euros.