Que sont les papillomavirus humains ?
Les infections à papillomavirus humains (HPV) sont hautement transmissibles et fréquentes :
- Un simple contact au niveau des parties génitales peut suffire. Les préservatifs n'apportent qu'une protection partielle contre ces infections.
- 80% des hommes et des femmes seront exposés à ces virus.
En général, ces infections sont sans danger : le corps parvient à les éliminer. Toutefois, il arrive que certaines infections provoquent des lésions qui peuvent ensuite évoluer en cancer plusieurs années après.
En France, chaque année, les HPV sont ainsi responsables de :
- 6 400 cas de cancers par an en France parmi lesquels : col de l’utérus, anus, oropharynx, vulve, vagin, cavité orale, larynx et pénis.
- 30 000 lésions précancéreuses
- 10 000 cas de verrues génitales.
Si les cancers HPV touchent principalement les femmes (44% sont des cancers du col de l'utérus), l'Institut national du Cancer estime qu'un tiers des cancers HPV concerne des hommes.
(source INCA - Shield et al., Hartwig et al. 2015)
Le vaccin : meilleure protection contre les HPV
La vaccination : efficacité et sécurité scientifiquement prouvées
La vaccination permet de prévenir les infections aux papillomavirus les plus fréquentes qui sont à l’origine des cancers les plus répandus.
Depuis 2007, plus de 20 pays ont intégré la la vaccination contre les infections du HPV. En 2016, on comptait 86 pays. Ce recul permet de démontrer :
- l'efficacité du vaccin : il protège notamment contre 90% des papillomavirus à l'origine de certains cancers (col de l'utérus, l’anus, vulve, vagin, sphère ORL…)
- sa sécurité : plus de 300 millions de doses ont été prescrites dans le monde en 10 ans - 6 millions en France. Les surveillances mises en place dans de nombreux pays n'ont détecté aucune maladie auto-immune liée à ce vaccin.
A quel âge se faire vacciner contre les HPV ?
En France, la vaccination est recommandée dès l’âge de 11 ans pour les garçons comme pour les filles.
Lorsque le vaccin est administré avant le début de la vie sexuelle, la protection contre le virus est pratiquement efficace à 100%. Il est toujours possible de se faire vacciner après le commencement de la vie sexuelle : dans ce cas, 3 doses seront nécessaires pour assurer l'efficacité du vaccin.
En pratique :
- entre 11 et 14 ans : deux doses de vaccin sont nécessaires, espacées de 5 à 13 mois
- entre 15 et 19 ans : trois injections sont nécessaires
Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes peuvent se faire vacciner jusqu'à 26 ans révolus.
Comment se faire vacciner ?
Les médecins (généralistes, pédiatres, gynécologues), infirmiers, sages-femmes et pharmaciens peuvent prescrire les vaccins contre les HPV et les administrer.
Le vaccin est pris en charge à 65% par l'Assurance maladie. Le reste à charge est généralement remboursé par la mutuelle.
Il n'y a pas d'avance de frais pour les personnes bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire.
Il est également possible de se faire vacciner dans les centres de vaccination, sans avance de frais.
Les professionnels de santé (médecins, pharmaciens, sages-femmes, infirmiers) sont également en mesure de répondre aux éventuelles questions des parents et adolescents. N'hésitez pas à leur en parler !
Afin de faciliter l'accès à la vaccination, une campagne de vaccination sera proposée dans les collèges sur l'année 2024-2025
Plus d'informations sur le dispositif en Auvergne-Rhône-Alpes en consultant la page dédiée.
Le dépistage : un moyen complémentaire de prévention pour les femmes
Si la vaccination réduit considérablement le risque de développer un cancer de l'utérus, il n'y pas de risque zéro. C'est pourquoi, il est indispensable même pour les femmes vaccinées, de réaliser régulièrement un dépistage du cancer de l'utérus :
- tous les 3 ans entre 25 et 30 ans
- tous les 5 ans entre 30 et 65 ans
Le prélèvement (frottis) peut être réalisé par les gynécologue, médecin généraliste ou sage-femme, dans un cabinet, centre de santé, centre de planification ou à l'hôpital.
Le professionnel de santé envoie ensuite le prélèvement à un laboratoire pour analyse. Il faut compter quelques jours pour obtenir les résultats.
L'Assurance maladie rembourse la consultation, le prélèvement et l'analyser à 70%. Votre mutuelle peut rembourser tout ou partie du reste à charge.
Si vous bénéficiez de l'aide médicale d'Etat (AME) ou de la couverture universelle complémentaire, vous n'aurez rien à débourser.
Pour plus d'informations concernant le dépistage du cancer du col de l'utérus, consultez le site du Centre de coordination Auvergne-Rhône-Alpes.