Les transports : ce qu'il faut savoir
Les transports, notamment ceux en véhicule individuel à moteur thermique, sont une source importante de pollution sonore, de pollution de l'air et de dégradation du climat et dégradent la santé.
A contrario, les mobilités actives (marche à pied, vélo…) ne génèrent pas de pollution et favorisent une activité physique bénéfique à la santé.
Les transports : quels sont les risques pour la santé ?
Bruit
En France, 7 millions de personnes, soit 12 % de la population, sont exposées à des niveaux de bruit extérieur excédant le seuil de 65 dB(A) de jour, entraînant une forte gêne. Près des trois-quarts de ces personnes vivent près d'infrastructures de transports terrestres. Ainsi, un environnement sonore dégradé a des effets nuisibles sur la santé physique, psychosociale et la qualité de vie, influant notamment sur le sommeil, les maladies cardiovasculaires et l'apprentissage.
Pollution de l'air
Les transports contribuent à plus de la moitié des émissions d'oxyde d'azote et à plus de 10% des émissions de particules dans certaines régions comme Auvergne-Rhône-Alpes. Les véhicules Diesel sont responsables de la majorité des émissions de polluants. La pollution de l'air due aux transports a des conséquences graves sur la santé, notamment des maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Gaz à effet de serre
Le transport est le secteur contribuant le plus aux émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, représentant 31 % des émissions nationales en 2019. La circulation routière est la principale source de ces émissions, avec une part significative attribuée aux véhicules particuliers.
Les transports : conseils pour se protéger et réduire son impact
Pour les trajets courts, adoptez des moyens de déplacement sains
Privilégiez la marche à pied ou le vélo. Ces modes sont non seulement écologiques mais également bénéfiques pour la santé. Par exemple, faire 30 minutes d'activité physique quotidienne comme la marche ou le vélo peut prévenir des pathologies chroniques. En ville, où 40 % des trajets en voiture font moins de 3 km, le vélo est en outre une alternative rapide et économique.
Privilégiez les transports en commun
Bus, train, tram, co-voiturage et même vélo à assistance électrique sont autant d’alternatives au véhicule individuel pour les trajets plus longs. Ils sont bien moins polluants et bien plus économiques, avec souvent une contribution financière de l’employeur.
Explorez l'intermodalité
Associez plusieurs modes de transport (intermodalité), comme la voiture et le train, pour limiter les trajets motorisés. Cette approche est particulièrement utile en zones périurbaines où les alternatives à la voiture sont restreintes, mais où l’intermodalité est développée.
Adoptez des pratiques d'éco-conduite
Si l'utilisation de la voiture est indispensable, adoptez des gestes d'éco-conduite. Cela inclut une conduite souple et la limitation des accélérations brusques, permettant de réduire jusqu'à 60 % des émissions de polluants.
Principales questions/réponses
La sûreté est un enjeu pour l’adoption du vélo comme mode de déplacement, qui s’avère plus dangereux pour le cycliste que l’usage d’un autre mode de transport. De nombreux conseils de prévention routière existent et il est indispensable de s’y conformer : port du casque, entretien du vélo (éclairage notamment), respect du code de la route, comportement de prudence…
La concentration des émissions de polluants des transports dans les zones urbaines et périurbaines augmente les risques sanitaires pour les habitants.
Le bruit prolongé des transports peut provoquer des troubles du sommeil et de l'anxiété, affectant la qualité de vie, et se traduire par des maladies cardiovasculaires.
Il est indéniable qu’un véhicule électrique émettra moins de polluants dans l’air (pas de combustion), ni de gaz à effet de serre. De même, le bruit d’un véhicule électrique est limité au bruit de roulement sur la chaussée (pas de bruit de moteur). En milieu urbain et périurbain, les véhicules électriques (et dans une moindre mesure les véhicules thermiques sobres et de génération récente) constituent ainsi une réponse en termes de réduction des expositions des habitants, au bruit comme à la pollution atmosphérique.
Il faut toutefois avoir conscience que cette pollution est déportée dans la fabrication de nouveaux véhicules, gourmands en métaux rares, et dans la production d’électricité pour les faire fonctionner (électricité elle-même émettrice de polluants et de gaz à effet de serre quand elle est d’origine carbonée). Le développement des véhicules électriques et des zones à faible émission (ZFE) dans les centres urbains soulève en outre une question sociale (renouvellement imposé des véhicules anciens par des nouveaux, onéreux) et un risque de creusement des inégalités.