Contexte
Le 16 juin 2025, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a reçu le signalement pour la suspicion d'un cas de chikungunya autochtone.
Les résultats définitifs ont été confirmés par le Centre National de Référence des Arbovirus le 24 juin.
On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sans avoir voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. Le chikungunya se transmet de personne à personne par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre, lui-même infecté par le virus.
Il s'agit du troisième épisode de transmission autochtone dû à un moustique tigre, constaté dans le département de la Drôme, après les cas de dengue de Bourg-Lès-Valence en septembre 2023 et de Montélimar en août 2024.
Le 19 juin, l'ARS a mandaté l'Entente interdépartementale Rhône-Alpes de démoustication (EIRAD) pour réaliser une enquête entomologique, permettant de confirmer la présence de moustiques tigres dans le secteur fréquenté par la personne.
Les équipes de l'EIRAD ont réalisé du porte-à-porte afin d'informer les habitants du secteur concerné (une cinquantaine d'habitations) de la réalisation d'un traitement adulticide la nuit du 23 au 24 juin.
Suivi sanitaire et actions mises en œuvre
Zone concernée
Les actions réalisées et programmées sont uniquement prévues sur un secteur restreint, fréquenté par le cas autochtone, résidant sur la commune de Montoison.
Démoustiquer le secteur
Une opération de démoustication, menée par l'EIRAD aura lieu la nuit du 23 au 24 juin 2025 pour limiter les risques de transmission à d'autres personnes. L'objectif est d'éliminer rapidement les gîtes larvaires et les moustiques adultes, vecteurs du virus.
Les habitants du secteur concerné (une cinquantaine d'habitations) ont été informés par un flyer déposé dans leur boîte aux lettres. Si les habitants n'ont pas reçu d'informations dans leur boîte aux lettres, c'est que leur logement n'est pas concerné par ces opérations.
Vérifier si d'autres personnes ont été contaminées
Cette action de démoustication sera complétée par une enquête épidémiologique, en porte à porte prévue mercredi 25 juin. Elle sera menée par des agents de l'ARS et de Santé publique France, auprès des habitants du quartier où réside la personne concernée.
L'objectif est de s'assurer que les personnes vivant dans le secteur n'ont pas été contaminées par une piqûre de moustique tigre, de les sensibiliser sur les symptômes du chikungunya et de leur indiquer la conduite à suivre en cas de symptômes. Tous les habitants du secteur concerné sont informés.
D'autre part, le maire de la commune de Montoison, la Préfecture de la Drôme, les centres hospitaliers de Valence et de Crest ainsi que les professionnels de santé (SAMU 26, membres de la Communauté professionnelle territoriale de santé) ont été informés.
De nouvelles actions pourront être mises en place en fonction de l’évolution de la situation.
Recommandations à la population
Surveiller son état de santé
Les personnes revenant de voyage en zone tropicale doivent être particulièrement vigilantes et :
- éviter de se faire piquer par des moustiques tigres à leur retour
- consulter immédiatement un médecin en cas d'apparition de symptômes.
Les personnes vivant dans un secteur où les moustiques tigres sont présents doivent également rester attentives et consulter un médecin en cas de doute.
Les symptômes évocateurs du chikungunya sont, en l’absence d’autre diagnostic établi : fièvre élevée (>38,5°C), associée à au moins un autre signe clinique tel que :
- des douleurs musculaires, articulaires ou lombaires, pouvant perdurer dans le temps,
- des éruptions cutanées,
- des maux de tête,
Se protéger des piqûres de moustiques
Pour se protéger des piqûres de moustiques, il est conseillé d'utiliser un répulsif cutané et de porter des vêtements couvrants et amples.
Limiter la prolifération des moustiques tigres
La meilleure façon d'éviter les piqûres de moustique tigre est d'éviter qu'ils ne s'installent chez vous !
Retrouvez toutes les informations sur le moustique tigre dans notre rubrique dédiée.
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, depuis le début de la surveillance renforcée, le 1er mai 2025 jusqu’au 17 juin 2025 , 113 cas de chikungunya importés ont été enregistrés dont 5 dans le département de la Drôme.