Cas autochtones de dengue à Saint-Chamond (Loire) : point de situation

Alerte sanitaire

Après un premier cas de dengue autochtone signalé le 4 juillet, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a reçu le 15 juillet le signalement d'un 2e cas autochtone, toujours à Saint-Chamond. Retrouvez toutes les informations sur cette situation et les actions mises en œuvre par l'ARS, Santé publique France et l'EIRAD.

Contexte concernant le 2e cas de dengue autochtone à Saint-Chamond

Le 15 juillet 2025, l'ARS a reçu le signalement concernant une deuxième cas de dengue autochtone. Il s'agit du deuxième cas autochtone de dengue identifié cette année à Saint-Chamond, dans la Loire et en Auvergne-Rhône-Alpes.

A ce stade, il n'est pas possible d'établir un lien avec le 1er cas autochtone identifié à Saint-Chamond. Les investigations sont toujours en cours.

La plupart du temps, les cas de dengue signalés en métropole concernent des personnes ayant été contaminées lors d’un séjour en zone tropicale. Si les personnes reviennent infectées, il s’agit de cas importés.

Le moustique tigre présent sur notre territoire peut s’infester en piquant une personne qui s’est contaminée en zone tropicale et, en la piquant, contaminer une personne n’ayant pas voyagé. Il s’agit alors d'un cas autochtone.

Les symptômes de la dengue surviennent en moyenne dans les 4 à 7 jours après la piqûre infectante.


Suivi sanitaire et actions mises en œuvre

L'ARS et ses partenaires sont mobilisés afin d'éviter que des moustiques tigres présents dans le voisinage transmettent la maladie à d'autres personnes : plusieurs actions sont menées dans un périmètre bien défini.

Démoustiquer le secteur

Une enquête entomologique a été menée le 18 juillet 2025 : elle a permis de confirmer la présence de moustiques tigres dans les secteurs fréquentés par la personne infectée et d'informer les habitants d'un traitement adulticide.

Une opération de démoustication aura lieu dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 juillet pour limiter les risques de transmission. Les habitants des secteurs concernés ont été informés par un flyer déposé dans leur boîte aux lettres. Une centaine de maisons sont concernées.

Ces actions sont menées par l'EIRAD, opérateur mandaté par l’ARS dans la lutte anti-vectorielle.

Pour plus d'informations sur les opérations de démoustication (déroulé, secteur, etc.), consultez notre page dédiée.

Vérifier si d'autres personnes ont été contaminées

Une enquête épidémiologique, en porte à porte, sera effectuée le 22 juillet, par des agents de l'ARS et de Santé publique France, auprès des habitants du lieu fréquenté par la personne infectée.

L'objectif est de s'assurer que les personnes vivant dans le secteur n'ont pas été contaminées par une piqûre de moustique tigre, de les sensibiliser sur les symptômes de la dengue et de leur indiquer la conduite à suivre en cas de symptômes.

D'autre part, le centre hospitalier du Gier-Saint-Chamond et les professionnels de santé (médecins, pharmaciens et laboratoires d’analyse médicale, membres de la Communauté professionnelle territoriale de santé) du secteur de Saint-Chamond ont été informés de la situation. Pour rappel, la dengue est une maladie à déclaration obligatoire : les professionnels de santé doivent signaler à l'ARS tout diagnostic de dengue.


  • 01.07 : apparition des premiers symptômes chez le premier cas de dengue autochtone.
  • 04.07 : signalement du cas de dengue autochtoneà l'ARS.
  • 08.07 : enquête entomologique et boîtage par l'EIRAD pour annoncer le traitement adulticide.
  • 10.07 : opération nocturne de démoustication par un traitement adulticide dans la zone concernée de Saint-Chamond.
  • 10.07 :  porte-à-porte par des agents de l'ARS et de Santé publique France pour réaliser une enquête épidémiologique. 
    Aucun cas n'avait été identifié lors de cette enquête.
  • L'ARS et Santé publique France continuent de suivre la situation. A ce stade, aucun lien n'est établi avec le 2e cas suspecté.

Recommandations à la population

Surveiller son état de santé

Les personnes revenant de voyage en zone tropicale doivent être particulièrement vigilantes et :

Les personnes vivant dans un secteur où les moustiques tigres sont présents doivent également rester attentives et consulter un médecin en cas de doute. 

Les symptômes évocateurs de la dengue sont, en l’absence d’autre diagnostic établi : l'apparition brutale d'une fièvre élevée (>38,5°C), associée à au moins un autre signe clinique tel que :

  • des maux de têtes,
  • des douleurs musculaires, articulaires ou lombaires,
  • des éruptions cutanées,
  • en l’absence d'autres signes infectieux : signes respiratoires, plaies infectées, etc.

Limiter la prolifération des moustiques tigres

La meilleure façon d'éviter les piqûres de moustique tigre est d'éviter qu'ils ne s'installent chez vous !

Retrouvez toutes les informations sur le moustique tigre dans notre rubrique dédiée.

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, entre le 1er mai (début de la surveillance renforcée) et le 15 juillet 2025, 92 cas de dengue importés ont été enregistrés, dont 8 dans la Loire.