Forte suspicion de cas autochtone de chikungunya à Claix (Isère) : point de situation

Alerte sanitaire

L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a reçu le vendredi 4 juillet 2025 un signalement concernant une forte suspicion de cas autochtone de chikungunya à Claix en Isère. Retrouvez toutes les informations sur cette situation et les actions mises en œuvre par l'ARS, Santé publique France et l'EIRAD.

Contexte

Le 4 juillet 2025, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a reçu le signalement pour la suspicion d'un cas de chikungunya autochtone. 

On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sans avoir voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. Le chikungunya se transmet de personne à personne par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre, lui-même infecté par le virus.

En Auvergne-Rhône-Alpes, il s'agit du 2e épisode de transmission autochtone du chikungunya, après un premier cas signalé dans la Drôme

Suivi sanitaire et actions mises en œuvre

Zone concernée

Les actions réalisées et programmées sont uniquement prévues sur une zone restreinte, fréquentée par le cas autochtone, résidant sur la commune de Claix. 

Démoustiquer le secteur

Une opération de démoustication, menée par l'EIRAD, est programmée dans la nuit du 8 au 9 juillet.

L'objectif de ces traitements est de limiter les risques de transmission à d'autres personnes en éliminant les gîtes larvaires et les moustiques adultes, vecteurs du virus.

Les habitants du secteur concerné ont été informés par un flyer déposé dans leur boîte aux lettres. Si les habitants n'ont pas reçu d'informations dans leur boîte aux lettres, c'est que leur logement n'est pas concerné par ces traitements.

Vérifier si d'autres personnes ont été contaminées

Cette opération de démoustication est complétée par une enquête épidémiologique, en porte à porte. Elle sera menée par des agents de l'ARS et de Santé publique France (SPF), auprès des habitants du quartier où réside la personne concernée. 

L'objectif est de s'assurer que les personnes vivant dans le secteur n'ont pas été contaminées par une piqûre de moustique tigre, de les sensibiliser sur les symptômes du chikungunya et de leur indiquer la conduite à suivre en cas de symptômes. Tous les habitants du secteur concerné ont également été informés.

D'autre part, le maire de la commune de Claix, la Préfecture de l'Isère, ainsi que les professionnels de santé ont été informés.


Recommandations à la population

Surveiller son état de santé

Les personnes revenant de voyage en zone tropicale doivent être particulièrement vigilantes et :

Les personnes vivant dans un secteur où les moustiques tigres sont présents doivent également rester attentives et consulter un médecin en cas de doute. 

Les symptômes évocateurs du chikungunya sont, en l’absence d’autre diagnostic établi : fièvre élevée (> 38,5° C), associée à au moins un autre signe clinique tel que :

  • des douleurs musculaires, articulaires ou lombaires, pouvant perdurer dans le temps,
  • des éruptions cutanées,
  • des maux de tête.

Se protéger des piqûres de moustiques

Pour se protéger des piqûres de moustiques, il est conseillé d'utiliser un répulsif cutané et de porter des vêtements couvrants et amples.

Limiter la prolifération des moustiques tigres

La meilleure façon d'éviter les piqûres de moustique tigre est d'éviter qu'ils ne s'installent chez vous !

Retrouvez toutes les informations sur le moustique tigre dans notre rubrique dédiée.

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, depuis le début de la surveillance renforcée, le 1er mai 2025 jusqu’au 1er juillet 2025, 130 cas de chikungunya importés ont été enregistrés dont 34 dans le département de l'Isère.