Cas autochtone de chikungunya à Eybens (Isère) : point de situation

Alerte sanitaire

L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a reçu le jeudi 7 août 2025 un signalement concernant un cas autochtone de chikungunya à Eybens en Isère. Le 12 août, ce cas était confirmé par le CNR. Retrouvez toutes les informations sur cette situation et les actions mises en œuvre par l'ARS et ses partenaires

Contexte

Le 7 août 2025, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a reçu le signalement pour la suspicion d'un cas de chikungunya autochtone à Eybens. Le 12 août, ce cas était confirmé par le CNR.

On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sans avoir voyagé dans une zone où la maladie sévit, dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. Le chikungunya se transmet de personne à personne par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre, lui-même infecté par le virus.

Suivi sanitaire et actions mises en œuvre

Zone concernée

Les actions réalisées et programmées sont uniquement prévues sur une zone restreinte, fréquentée par le cas autochtone, résidant sur la commune de Eybens. 

Démoustiquer le secteur

Une opération de démoustication, menée par l'EIRAD, est programmée dans la nuit du 12 au 13 août.

L'objectif de ces traitements est de limiter les risques de transmission à d'autres personnes en éliminant les moustiques adultes, vecteurs du virus et leurs gîtes larvaires.

Les habitants du secteur concerné ont été informés par un flyer déposé dans leur boîte aux lettres. Si les habitants n'ont pas reçu d'informations dans leur boîte aux lettres, c'est que leur logement n'est pas concerné par ces traitements.

Vérifier si d'autres personnes ont été contaminées

Cette opération de démoustication sera complétée par une enquête épidémiologique, en porte à porte. Elle sera menée par des agents de l'ARS et de Santé publique France (SpF), auprès des habitants du quartier où réside la personne concernée. 

L'objectif est d'identifier l'origine de la transmission, de s'assurer que les personnes vivant dans le secteur n'ont pas été contaminées par une piqûre de moustique tigre, de les sensibiliser sur les symptômes du chikungunya et de leur indiquer la conduite à suivre en cas de symptômes. Tous les habitants du secteur concerné ont également été informés.

D'autre part, le maire de la commune de Eybens, la Préfecture de l'Isère, ainsi que les professionnels de santé ont été informés.


Recommandations à la population

Surveiller son état de santé

Les personnes revenant de voyage en zone tropicale doivent être particulièrement vigilantes et :

Les personnes vivant dans un secteur où les moustiques tigres sont présents doivent également rester attentives et consulter un médecin en cas de doute. 

Les symptômes évocateurs du chikungunya sont, en l’absence d’autre diagnostic établi : fièvre élevée (> 38,5° C), associée à au moins un autre signe clinique tel que :

  • des douleurs musculaires, articulaires ou lombaires, pouvant perdurer dans le temps,
  • des éruptions cutanées,
  • des maux de tête.

Se protéger des piqûres de moustiques

Pour se protéger des piqûres de moustiques, il est conseillé d'utiliser un répulsif cutané et de porter des vêtements couvrants et amples.

Limiter la prolifération des moustiques tigres

La meilleure façon d'éviter les piqûres de moustique tigre est d'éviter qu'ils ne s'installent chez vous !

Retrouvez toutes les informations sur le moustique tigre dans notre rubrique dédiée.

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, depuis le début de la surveillance renforcée, le 1er mai 2025 jusqu’au 12 août 2025, 154 cas de chikungunya importés ont été enregistrés dont 36 dans le département de l'Isère.