En 2022, la région Auvergne-Rhône-Alpes a maintenu une qualité globale satisfaisante de son eau potable, bien que des disparités géographiques subsistent. Selon le bilan régional établi par l'Agence Régionale de Santé (ARS), 96,6 % des habitants ont consommé une eau conforme aux normes microbiologiques, avec des variations notables entre départements.
Organisation de la production et de la distribution
La région compte 8 108 captages publics actifs, dont 7 955 prélèvent des eaux souterraines (puits, forages, sources) et 153 des eaux superficielles (fleuves, rivières, lacs). Les départements de l'Isère, du Puy-de-Dôme et de la Savoie possèdent le plus grand nombre de ressources en eau destinée à la consommation humaine. En revanche, l'Ain et la Drôme n'exploitent que des ressources souterraines.
Contrôle sanitaire
En 2022, l'ARS a réalisé 52 360 prélèvements pour contrôler la qualité de l'eau potable, répartis comme suit :
- 35 971 en distribution (au robinet du consommateur)
- 11 835 en production (sortie de station de traitement, réservoir)
- 4 554 aux captages (station de pompage, source)
Ces contrôles visent à assurer la conformité de l'eau aux normes sanitaires en vigueur.
En savoir + sur le contrôle sanitaire de l'eau de consommation par l'ARS
Qualité microbiologique
La qualité microbiologique de l'eau varie selon les départements. Par exemple, le Rhône affiche une conformité de 100 %, tandis que le Cantal est à 80,4 %. Les petites unités de distribution, desservant moins de 50 habitants, présentent un taux de conformité de 46,1 %, contre 99,2 % pour celles alimentant plus de 10 000 habitants. Les contaminations sont souvent liées à des conditions météorologiques, comme les orages d'été et les pluies automnales, qui entraînent le lessivage des sols et l'infiltration d'eaux de ruissellement.
Paramètres physico-chimiques
Les nitrates ne constituent pas une préoccupation majeure dans la région, bien que la vigilance soit de mise dans les zones de grandes cultures ou sur certains petits bassins versants. En revanche, la présence de pesticides, y compris de nouveaux métabolites, nécessite des actions préventives pour protéger les ressources en eau. La dureté de l'eau varie en fonction de la géologie locale, avec des eaux plus dures dans les zones calcaires et plus douces dans les régions granitiques.
Défis et perspectives
La sécheresse de 2022 a mis en évidence la fragilité de certaines ressources en eau. De plus, la détection de substances émergentes, telles que les PFAS, impose une surveillance accrue. L'ARS a initié une stratégie régionale pour rechercher ces substances dans l'eau potable, anticipant les réglementations à venir.
En conclusion, bien que l'eau potable en Auvergne-Rhône-Alpes soit globalement de bonne qualité, des efforts continus sont nécessaires pour réduire les disparités locales et anticiper les défis futurs liés aux changements climatiques et à l'émergence de nouveaux polluants.
Consultez aussi les atlas de cartes par département :