Bilan de la qualité de l'eau potable en Auvergne-Rhône-Alpes (2024)

Etude et rapport
eau du robinet

Découvrez le bilan 2024 de la qualité de l'eau potable en Auvergne-Rhône-Alpes : 93,8 % des habitants ont consommé une eau conforme aux normes microbiologiques, malgré des disparités locales. Focus sur les contrôles sanitaires, la gestion des ressources, les défis liés aux polluants émergents et l'impact des conditions climatiques. Une région engagée pour une eau de qualité et durable.

En 2024, la région Auvergne-Rhône-Alpes a maintenu une qualité globale satisfaisante de son eau potable, bien que des disparités géographiques subsistent. Selon le bilan régional établi par l'Agence régionale de santé (ARS), 93,8 % des habitants ont consommé une eau conforme aux normes microbiologiques, avec des variations notables entre départements.

Organisation de la production et de la distribution

La région compte 8 070 captages publics actifs, dont 7 919 prélèvent des eaux souterraines (puits, forages, sources) et 151 des eaux superficielles (fleuves, rivières, lacs). Les départements de l'Isère, du Puy-de-Dôme et de la Savoie possèdent le plus grand nombre de ressources en eau destinée à la consommation humaine. En revanche, l'Ain et la Drôme n'exploitent que des ressources souterraines.

Contrôle sanitaire

En 2024, l'ARS a réalisé 52 048 prélèvements pour contrôler la qualité de l'eau potable, répartis comme suit :

  • 36 353 en distribution (au robinet du consommateur)
  • 11 814 en production (sortie de station de traitement, réservoir)
  • 3 881 aux captages (station de pompage, source)

Ces contrôles visent à assurer la conformité de l'eau aux normes sanitaires en vigueur.

Qualité microbiologique

La qualité microbiologique de l'eau varie selon les départements. 

Par exemple, le Rhône affiche une conformité de 99,9 %, tandis que la Savoie est à 78,7 %. Les petites unités de distribution, desservant moins de 50 habitants, présentent un taux de conformité de 49,8 %, contre 99,2 % pour celles alimentant plus de 10 000 habitants. 

Les contaminations sont souvent liées à des conditions météorologiques, comme les orages d'été et les pluies automnales, qui entraînent le lessivage des sols et l'infiltration d'eaux de ruissellement.

Paramètres physico-chimiques

Les nitrates ne constituent pas une préoccupation majeure dans la région, bien que la vigilance soit de mise dans les zones de grandes cultures ou sur certains petits bassins versants. En revanche, la présence de pesticides, y compris de nouveaux métabolites, nécessite des actions préventives pour protéger les ressources en eau. La dureté de l'eau varie en fonction de la géologie locale, avec des eaux plus dures dans les zones calcaires et plus douces dans les régions granitiques.

Défis et perspectives

La sécheresse de 2022 a mis en évidence la fragilité de certaines ressources en eau. De plus, la détection de substances émergentes, telles que les PFAS, impose une surveillance accrue. L'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a initié une stratégie régionale pour rechercher ces substances dans l'eau potable, anticipant les réglementations à venir.

En conclusion, bien que l'eau potable en Auvergne-Rhône-Alpes soit globalement de bonne qualité, des efforts continus sont nécessaires pour réduire les disparités locales et anticiper les défis futurs liés aux changements climatiques et à l'émergence de nouveaux polluants.

Consultez le bilan régional global ainsi que les atlas de cartes par département.