Pourquoi les gestes barrières sont un moyen efficace de se protéger ?
Pour certaines personnes fragiles (nourrissons, personnes âgées ou immunodéprimées, femmes enceintes, personnes porteuses de maladies chroniques), les virus saisonniers (grippe, gastro-entérite, bronchiolite etc.) ou le Covid-19 ne sont pas anodins et peuvent être source de complications.
Ces virus sont généralement transmis par les secrétions (salive, écoulement nasal, postillons etc.), les contacts rapprochés (baisers, poignées de mains porteuses du virus) ou les contacts avec des objets contaminés par une personne malade.
Lorsqu’on est malade, ou en période de circulation active des virus (épidémie), des gestes de prévention, simples à mettre en place, peuvent réduire les risques de transmission.
Ces gestes, dits « barrières », vont permettre de mettre en place un bouclier de protection pour soi-même mais aussi pour les autres.
Quels sont les bons gestes barrières à appliquer en cas d’épidémie ou lorsqu’on est malade ?
Il est important de connaître et mettre en pratique les gestes barrières lorsque des virus circulent activement autour de nous ou lorsqu’on est malade afin de ne pas se transformer en vecteur de propagation des virus.
Lavage des mains
Il faut renforcer (fréquence, durée) le lavage des mains en période épidémique afin de limiter les risques de diffusion des virus et microbes.
Pour être efficace et freiner les risques de diffusion, le lavage des mains doit être fait :
- à chaque risque de contamination (après avoir pris les transports en commun, sortie à l’extérieur, contact avec une personne malade ou un bébé, au moment des repas, après être allé aux toilettes etc.)
Il est aussi primordial de se laver les mains après s’être mouché, avoir touché son nez ou ses yeux lorsqu’on est malade.
- avec de l’eau et du savon pendant au moins 30 secondes
En l’absence d’eau et de savon, certains lavages peuvent être remplacés par un lavage avec une solution hydro alcoolique.
Affiche comment se laver les mains – affiche Santé publique France
Porter un masque
Dès l’apparition des premiers symptômes, il convient de porter un masque jetable pour couvrir son visage afin de limiter les risques de contact et de transmission aux autres.
Le masque devra également être porté jusqu’à une semaine après avoir été déclaré cas-contact ou lors de sa convalescence après avoir été malade.
Il est également conseillé de porter un masque lors d’une épidémie :
- dans les espaces clos ou très fréquentés (transports en commun, salle de spectacle ou d’exposition, centres commerciaux etc.)
- au contact de personnes âgées, vulnérables (malades chroniques, immunodéprimées etc.) ou d’un bébé
- lors d’une visite ou un rendez-vous dans un établissement de santé ou un établissement médico-social (en EHPAD, à la pharmacie, etc.)
Comment bien mettre son masque ? (vidéo – Santé publique France)
Tousser et éternuer dans son coude
Il est primordial de se couvrir la bouche lorsqu’on tousse ou on éternue afin de ne pas projeter ses microbes.
Éternuer ou tousser dans le pli de son coude, plutôt que dans ses mains, limite le risque de contamination. Ainsi, les microbes se ne projettent pas dans l’air, ni via des contacts directs.
Si ce n’est pas possible (ex : si l'on tient un enfant dans les bras), il est recommandé de se couvrir la bouche avec un mouchoir à usage unique, de le jeter puis de se laver les mains.
En cas de contamination des mains, il est indispensable de se les laver dès que possible pour éviter la transmission aux personnes ou aux objets.
Se moucher dans un mouchoir à usage unique
Lorsqu’on est malade (rhume, grippe, etc.) et avec le nez qui coule, les sécrétions émises vont contenir un maximum de virus qui, déposées sur un mouchoir, peuvent survivre plusieurs heures.
Il est donc essentiel de se moucher avec un mouchoir en papier à usage unique, de le jeter immédiatement à la poubelle puis de se laver les mains.
Limiter les contacts et garder ses distances avec les autres
Lors des interactions avec les autres (discussion, repas, poignée de mains etc.), on ne fait pas que partager des informations, on peut aussi partager ses microbes (postillons, salive, contact avec des mains infectées…).
En cas d’épidémie ou lorsqu’on est malade, il est nécessaire de réduire ses contacts (limiter les regroupements familiaux, amicaux, professionnels) ou de maintenir une distanciation physique suffisante afin de limiter les risques de transmission.
Aérer les pièces de vie
Les virus émis dans l’air peuvent rester présents pendant plusieurs heures si les lieux restent clos.
Il est donc important de renouveler l’air régulièrement de ces lieux afin d’évacuer l’air pollué par les microbes.
Ouvrir les fenêtres de son bureau, de sa maison ou de son appartement est un geste barrière à part entière. Pensez à aérer chaque pièce quelques minutes toutes les heures, si possible.
La vaccination : un moyen complémentaire pour se protéger de nombreux virus
En complément des gestes barrières, la vaccination est aussi un moyen de prévention important pour lutter contre la circulation des virus.
En déclenchant la fabrication d’anticorps, elle permet de lutter contre des maladies infectieuses potentiellement graves. Se vacciner, c’est se protéger soi–même, mais aussi sa famille et son entourage. La généralisation de la vaccination contre certaines maladies a permis leur éradication.
C’est pour cela que certains vaccins ont été rendus obligatoires dans les premières années de l’enfant afin d’éviter la réapparition d’épidémies.
Liste des vaccins obligatoires chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018
A l’adolescence, certains vaccins sont également recommandés (contre le papillomavirus par exemple).
Quel que soit l’âge, il est indispensable de tenir ses vaccins à jour tout au long de sa vie pour être protégé efficacement et durablement. En effet, de nombreux vaccins nécessitent des rappels réguliers pour être efficaces.
Se faire vacciner ou recevoir une dose de rappel contre le Covid-19
Se faire vacciner annuellement contre la grippe
Faites le point régulièrement avec votre médecin traitant et n'oubliez pas de faire inscrire vos vaccinations dans votre carnet de vaccination (ou dans le carnet de santé pour les enfants).
Les vaccins, des dispositifs médicaux eux aussi contrôlés
Les vaccins font l’objet en France d’un double contrôle par le fabricant et par l’Agence national de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avant leur mise sur le marché.
Les vaccins sont l'une des mesures de prévention les plus efficaces et ils ne causent généralement pas d’effets secondaires graves. Certains vaccins peuvent avoir des effets indésirables, le plus souvent bénins (fièvre, douleurs au point d'injection), mais ils font courir beaucoup moins de risques que les maladies elles-mêmes.
Le contrôle ne s’arrête pas à leur autorisation de mise sur le marché. Ils font l’objet d’une surveillance continue via l’ANSM au travers de la pharmacovigilance qui permet notamment de recenser les éventuels événements indésirables liés aux vaccins.
