Transports et santé

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Les transports sont une source importante de pollution sonore, de pollution de l’air et de dégradation du climat.

Tous les modes de transports n’ont pas le même impact sur la santé et l’environnement.

Contrairement aux transports motorisés qui peuvent émettre des polluants atmosphériques, des gaz à effet de serre et du bruit, les mobilités actives (marche à pied, vélo…) ne sont pas une source de pollutions et de nuisances, et elles favorisent la pratique d’activité physique bénéfique à la santé.

Bruit

En France, 7 millions de personnes, soit 12 % de la population, sont exposées à des niveaux de bruit extérieur excédant le seuil de 65 dB(A) de jour et subissent ainsi une forte gêne. Environ les trois-quarts sont des riverains d’infrastructures de transports terrestres, routières notamment. Ainsi, la réduction du bruit émis par les infrastructures routières constitue un défi de taille.

Pollution de l’air

Selon ATMO Auvergne-Rhône-Alpes, dans la région, les transports contribuent à plus de la moitié des émissions d’oxyde d’azote et à plus de 10% des émissions de particules. Plus de 90% des émissions du trafic routier sont imputables aux véhicules Diesel. Les émissions de polluants atmosphériques des bus et autocars représentent moins de 5 % des émissions de particules PM10 et d’oxydes d’azote, laissant la très grande majorité des émissions aux voitures particulières, véhicules utilitaires et poids lourds.

Gaz à effet de serre

Le transport est l’activité qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France. En 2019, il représente 31 % des émissions françaises de GES (conte 22 % en 1990). Les émissions de gaz à effet de serre liées aux transports sont stables depuis 2008, l’amélioration de la performance environnementale des véhicules ne compensant pas l’augmentation de la circulation.

97 % des émissions de GES induites par les transports sont constituées de CO2 provenant de la combustion de carburants. Les transports routiers contribuent à la quasi-totalité (94 %) des émissions du secteur des transports. Les émissions liées à la circulation routière incombent à hauteur de 54 % aux véhicules particuliers, de 24 % aux poids lourds et de 20 % aux véhicules utilitaires légers. Alors que les émissions du transport ferroviaire sont négligeables, le transport aérien, intérieur et international imputé à la France, représente 4,4 % du total des émissions françaises de GES.

⇒ Conséquences sur la santé

L’exposition au bruit des transports a des effets nuisibles sur la santé physique, psychosociale et sur la qualité de vie de la population. En particulier, elle influe sur le sommeil, les maladies cardiovasculaires ou encore l’apprentissage en milieu scolaire.

Les effets sanitaires de la pollution atmosphérique sont également largement étudiés : plus d'informations 

 

 

En ville, la marche à pied, le vélo, les transports en commun, les solutions d’auto-partage ou de voitures en libre-service sont autant de moyens de se déplacer. En particulier, en agglomération, où 40% des trajets effectués en voiture font moins de 3 km, le vélo peut être une alternative rapide, économique et bénéfique pour la santé.

En zones périurbaines ou rurales, les transports alternatifs à la voiture peuvent être limités. Cependant, une multitude de solutions permet d’optimiser l’utilisation de votre véhicule et ainsi réduire jusqu’à 60 % des émissions de polluants : covoiturage, parc-relais, éco-conduite, achat d’un véhicule sobre et adapté à ses besoins, innovations technologiques comme la voiture hybride... Dans certains cas, il est aussi possible de recourir à l’intermodalité dans ses déplacements quotidiens, en associant la voiture et le train par exemple. Et, dans le cas où l’utilisation de la voiture reste indispensable, il est recommandé d’adopter les gestes d’écoconduite, qui permettent de réduire la consommation de carburant.

En outre, les mobilités actives telles que la marche ou le vélo, permettent de lutter contre la sédentarité et de favoriser l’activité physique. En effet, faire au moins 30 minutes d’activité physique par jour permet de prévenir de nombreuses pathologies chroniques tout en améliorant la qualité de vie et la condition physique. Ainsi, préférer la marche à pied et le vélo plutôt que les déplacements motorisés est à la fois bon pour sa santé et bon pour l’environnement.