Cas de légionellose identifiés dans le secteur d’Albertville – Point de situation

Communiqué de presse

L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpe et Santé publique France, en lien avec la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), les services de la mairie d’Albertville et les services de la Communauté d’agglomération d’Arlysère, poursuivent leurs investigations pour tenter d'identifier les sources d'exposition.

Les premiers résultats de prélèvements d’eau effectués se sont révélés négatifs, d’autres prélèvements sont en attente de résultats.

Contexte

Depuis le 16 septembre, 50 cas de légionellose ont été confirmés dans le secteur d’Albertville, soit quatre nouvelles confirmations par rapport au vendredi 26 septembre. Au 30 septembre, deux patients sont toujours hospitalisés en service de réanimation et deux en unité de soins continus. Depuis le début de cet épisode, deux décès sont à déplorer. 

Une enquête environnementale menée pour tenter de détecter la présence de légionelles

L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes et Santé publique France, en lien avec la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), les services de la mairie d’Albertville et les services de la Communauté d’agglomération d’Arlysère, poursuivent leurs investigations pour rechercher l’origine de la contamination.

L’hypothèse d’une contamination par les réseaux d’eau chaude domestique a été écartée à ce stade. En effet, une telle source de contamination aurait des effets très localisés et ne pourrait pas expliquer une diffusion des cas sur un périmètre aussi étendu, couvrant plusieurs kilomètres comme constaté dans la situation actuelle.

L’enquête environnementale s’est ainsi concentrée sur l’identification d’une source de contamination aérienne extérieure par système de pulvérisation d’eau fortement émettrice durant la première quinzaine de septembre (tours aéroréfrigérantes, systèmes de brumisation, d’aspersion, de condenseurs, parfois couplés à des groupes de froid ou de climatisation, d’arrosage, éventuellement des fontaines décoratives). Si des tours aéroréfrigérantes ont pu être en cause dans d’anciens clusters de légionellose en France, aucune installation de cette catégorie n’est déclarée dans la zone de recherche.

Compte tenu des données météorologiques montrant des vents majoritaires provenant du sud-ouest sur cette période, les investigations ont principalement porté sur la partie ouest de la commune d’Albertville. Elles couvrent notamment la Zone Industrielle du Chiriac, la zone de la Halle Olympique et la Zone d’Activité de Terreneuve.

Des investigations réalisées auprès de plus de 50 structures

À la date du 30 septembre 2025, les investigations menées afin de procéder à une levée de doute ont conduit l’Agence régionale de santé à contacter 57 structures privées afin de recenser la présence ou l’absence d’équipement disposant de système de pulvérisation d’eau pouvant être à l’origine de la source de contamination aérienne. Arlysère et la ville d’Albertville ont réalisé le même recensement pour ce qui concerne les équipements publics, et la DREAL pour les sites industriels.

À ce jour, 10 sites ont ainsi pu être identifiés et ont donné lieu à 22 prélèvements. Par précaution, les installations les plus susceptibles d’être concernées ont été mises à l’arrêt. Les résultats des premiers prélèvements effectués entre le 23 et le 29 septembre se sont révélés négatifs. Ils font en parallèle l’objet d’analyses complémentaires selon une autre méthode plus longue qui permettront d’affiner les premiers résultats obtenus. D’autres prélèvements réalisés en début de semaine sont en cours d’analyse.

Ces premiers résultats ne permettent pas néanmoins d’écarter totalement une présence de légionelles antérieure au prélèvement.

L’identification des sources à l’origine des contaminations reste difficile. Dans la majorité des clusters de légionellose investigués en France au cours des 15 dernières années, la source de contamination, malgré les investigations réalisées, n’a pas pu être identifiée. 

L’ensemble des services reste pleinement mobilisé. En parallèle des investigations en cours, l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes lancera une nouvelle campagne d’analyses sur les sites les plus susceptibles d’être concernés, afin de vérifier l’absence de contamination à la légionelle et garantir la sécurité sanitaire des installations.

Plus d'informations sur le site de l'Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes:Légionellose : comment se protéger et éviter les risques de contamination par la légionelle ?