"Ma santé 2022" pour transformer le système de santé

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Logo Ma Santé 2022, un engagement collectif

Lancée en février 2018, Ma Santé 2022 est une stratégie de transformation du système de santé. Elle a pour ambition de répondre aux évolutions telles que le vieillissement de la population, l'augmentation des maladies chroniques, mais aussi la santé numérique. Les attentes des professionnels de santé ont aussi évolué et avec elles leur façon d'envisager leurs pratiques.

Emmanuel Macron, Président de la République, Agnès Buzyn, Ministre des solidarités et de la santé et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ont présenté en septembre 2018 les avancées concrètes pour transformer notre système de santé dans sa globalité. Trois engagements prioritaires ont été présentés :

1. Placer le patient au coeur du système et faire de la qualité de sa prise en charge la boussole de la réforme.

Avec la mise en place des parcours de soins, ce n’est plus au patient de faire le lien entre les professionnels de santé ; c'est aux soignants de se coordonner.

2. Organiser l’articulation entre médecine de ville, médico-social et hôpital pour mieux répondre aux besoins de soins de proximité.

L'ambition est d'associer les professionnels de santé (médecins, sage-femme, kinésithérapeutes,
infirmiers...) pour les inciter à rassembler leurs compétences et leurs moyens, pour une meilleure coordination. Cette mesure se traduit notamment par la création des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), le dispositif "400 médecins" ou encore la labellisation des hôpitaux de proximité.

3. Repenser les métiers et la formation des professionnels de santé.

Les métiers du soin changent et les professionnels de santé n’ont plus les mêmes aspirations : concilier vie professionnelle et vie personnelle, recherche d’un travail plus collaboratif, ne plus exercer de manière isolée… La stratégie Ma Santé 2022 instaure ainsi une réforme des études en santé (avec la suppression du numerus clausus) mais aussi la création d'un statut d'infirmier de pratique avancée (IPA).

Dans le cadre de la réunion de suivi de Ma Santé 2022, Agnès Buzyn, ministre de la solidarité et de la santé, a présenté les avancées de cette première année de mise en œuvre de la stratégie lancée en septembre 2018.

Téléchargez ci-dessous le communiqué de presse et le dossier créés par le ministère, et retrouvez bientôt les mesures concrétisées en Auvergne-Rhône-Alpes !

Traduisant une partie des mesures de Ma Santé 2022, le Parlement a adopté le projet de loi le 16 juillet 2019.

Celui-ci s'appuie sur trois axes principaux :

  • préparer les futurs soignants aux besoins du système de santé de demain ;
  • créer, dans tous les territoires, un collectif de soins au service des patients ;
  • faire du numérique un atout pour le partage de l’information en santé et l’évolution des pratiques.

Ma Santé 2022 comprend aussi des accords entre l’Assurance maladie et les professionnels de santé pour améliorer la prise en charge des patients en ville et créer des assistants médicaux qui libéreront du temps des médecins pour accueillir plus de patients.

Téléchargez le document "Ma Santé 2022 - 3 grands axes de transformation (juillet 2019) ci-dessous.

  1. Création dès 2019, de financements au forfait pour la prise en charge à l’hôpital des pathologies chroniques dont le diabète et l’insuffisance rénale chronique pour leur partie hospitalière.
    Ces financements seront élargis à partir de 2020 à d’autres pathologies et cette démarche inclura par la suite la prise en charge en ville en vue d’une meilleure coordination ville-hôpital.
  1. Déploiement de 1 000 Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) pour mailler le territoire national à l’horizon 2022. Ces dernières répondent aux objectifs d'amélioration de l'accès au médecin traitant, de l'accès aux soins sans rendez-vous ou encore à l'organisation de parcours pluriprofessionnels autour du patient.
  1. Soutien financier au développement des assistants médicaux auprès des médecins libéraux à condition que ces derniers exercent en groupe, s’inscrivent dans un exercice coordonné ou une CPTS et s’engagent sur un bénéfice mesurable pour la population en matière d’accès aux soins (augmentation patientèle, réduction des délais de RDV…), dans le but de libérer du temps médical et de permettre aux médecins de se concentrer sur les soins.
  1. Labellisation dès 2020 des premiers « hôpitaux de proximité », avec l’objectif de reconnaissance de 500 à 600 établissements. Ces derniers assureront des missions hospitalières de proximité, en médecine polyvalente, soins aux personnes-âgées, soins de suite et de réadaptation, consultations de spécialités, consultations non programmées, et devront disposer d’un plateau technique de biologie et d’imagerie, d’équipes mobiles et d’équipements en télémédecine.
  1. Réforme du régime des autorisations des activités de soins, dans une logique de gradation des soins entre proximité, soins spécialisés, soins de recours et de référence, organisées à des échelles territoriales nécessairement différentes et en s’appuyant sur des seuils d’activité quand cela est pertinent au regard des enjeux de qualité et de sécurité des soins. Elle se fera en plusieurs phases et aboutira dès 2020 sur de nouvelles normes pour certaines activités particulièrement structurantes pour les territoires, notamment les services d’urgence, les maternités, les services de réanimation, l’imagerie et la chirurgie.
  2. Création d’un statut unique de praticien hospitalier, associé à la suppression du concours PH, pour faciliter l’entrée dans la carrière, diversifier les parcours professionnels (reconnaissances des valences non cliniques) et faciliter l’exercice mixte.
  1. Redonner au service son rôle de « collectif » dans l’organisation des activités de soins et le management de l’équipe soignante ; favoriser la reconnaissance collective par la création d’un dispositif d’intéressement lié aux projets d’amélioration de la qualité de service ; prise en compte des compétences en management dans la nomination des responsables médicaux.
  1. Élargissement des compétences de la commission médicale d’établissement pour renforcer la participation des médecins au pilotage des hôpitaux.
  1. Suppression du numerus clausus et refonte des premiers cycles des études en santé autour de processus d’orientation progressifs encourageant les passerelles et la diversification des profils.
  1. Réforme du 2e cycle des études médicales et suppression des épreuves classantes nationales pour une orientation tenant mieux compte des compétences et aptitudes des élèves et de leur projet professionnel.