Forte suspicion d'un cas autochtone de Chikungunya à Suze-la-Rousse (Drôme): point de situation

Alerte sanitaire

L'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a reçu le 3 septembre 2025 le signalement d'une suspicion d'un cas autochtone de chikungunya à Suze-la-Rousse (26). Retrouvez toutes les informations sur cette situation et les actions mises en œuvre par l'ARS et ses partenaires.

Contexte

Le 3 septembre 2025, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes a reçu un signalement pour la suspicion d'un cas de chikungunya autochtone à Suze-la-Rousse dans le département de la Drôme. 

On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sans avoir voyagé dans une zone où la maladie sévit, dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. Le chikungunya se transmet de personne à personne par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre, lui-même infecté par le virus.

Suivi sanitaire et actions mises en œuvre

Les actions réalisées et programmées sont uniquement prévues sur une zone restreinte, fréquentée par le cas autochtone, résidant sur la commune de Suze-la-Rousse ainsi que dans une zone restreinte sur la commune de Bouchet, limitrophe à Suze-la-Rousse, fréquentée par le cas autochtone pendant sa virémie.

Démoustiquer le secteur

Une première opération de démoustication menée par l'EIRAD aura lieu la nuit du 10 au 11 septembre à Suze-la-Rousse dans un cercle d'un rayon de 200 mètres autour du domicile et de 150 mètres autour du lieu fréquenté par le cas autochtone. Conformément aux recommandations, une seconde opération de démoustication aura lieu cette même nuit dans la commune de Bouchet dans un cercle de 150 mètres de rayon où le cas a séjourné. Ces secteurs concernent environ 260 maisons

L'objectif de ce traitement est de limiter les risques de transmission à d'autres personnes en éliminant les moustiques adultes, vecteurs du virus.

Les habitants du secteur concerné seront informés par un flyer déposé dans leur boîte aux lettres. Si les habitants n'ont pas reçu d'informations dans leur boîte aux lettres, c'est que leur logement n'est pas concerné par ces traitements.

D'autre part, le maire des communes de Suze-la-Rousse et de Bouchet, la Préfecture de la Drôme, ainsi que les professionnels de santé ont été informés.

Vérifier si d'autres personnes ont été contaminées

La première opération de démoustication pour des cas autochtones est complétée par une enquête entomologique.  Menée par des agents de l'ARS et de Santé publique France (SpF), celle-ci a été organisée le 5 septembre 2025 auprès des habitants du quartier où réside la (ou les) personne(s) concernée(s). 

L'objectif est d'identifier l'origine de la transmission, de s'assurer que les personnes vivant dans le secteur n'ont pas été contaminées par une piqûre de moustique tigre, de les sensibiliser sur les symptômes du chikungunya et de leur indiquer la conduite à suivre en cas de symptômes. Tous les habitants du secteur concerné sont également informés.


Recommandations à la population

Surveiller son état de santé

Les personnes revenant de voyage en zone tropicale doivent être particulièrement vigilantes et :

Les personnes vivant dans un secteur où les moustiques tigres sont présents doivent également rester attentives et consulter un médecin en cas de doute. 

Les symptômes évocateurs du chikungunya sont, en l’absence d’autre diagnostic établi : fièvre élevée (> 38,5° C), associée à au moins un autre signe clinique tel que :

  • des douleurs musculaires, articulaires ou lombaires, pouvant perdurer dans le temps,
  • des éruptions cutanées,
  • des maux de tête.

Se protéger des piqûres de moustiques

Pour se protéger des piqûres de moustiques, il est conseillé d'utiliser un répulsif cutané et de porter des vêtements couvrants et amples.

Limiter la prolifération des moustiques tigres

La meilleure façon d'éviter les piqûres de moustique tigre est d'éviter qu'ils ne s'installent chez vous !

Retrouvez toutes les informations sur le moustique tigre dans notre rubrique dédiée.

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, depuis le début de la surveillance renforcée, le 1er mai 2025 jusqu’au 2 septembre 2025, 156 cas de chikungunya importés ont été enregistrés dont 8 dans le département de la Drôme (et 4 cas autochtones).