La prévention au sein des EHPAD et des SSIAD en Auvergne-Rhône-Alpes

Article

Depuis 2022, l’ARS propose un Appel à candidatures annuel pour soutenir financièrement les structures qui s’investissent dans la prévention et la promotion du bien être des personnes âgées. Les établissements reçoivent les financements, mettent en place leurs actions pendant un an puis évaluent l’efficacité de leurs propositions. Retrouvez ici les documents utiles à l'évaluation de vos actions.

Ce dispositif régional est une déclinaison du plan quinquennal antichute national (axe 4), et s’inscrit dans le cadre du Schéma régional de santé (SRS) Auvergne-Rhône-Alpes 2023-2024 (chapitre 4)..

7 thématiques pour prévenir la perte d’autonomie

Cet appel à candidature se concentre sur les personnes en perte d’autonomie de 65 ans et plus, vivant à domicile ou en EHPAD. Depuis 2023, il se structure autour de 7 thématiques :

  • L’activité physique adaptée
  • La lutte contre la dénutrition
  • La lutte contre la douleur
  • La lutte contre la dépression
  • La iatrogénie médicamenteuse
  • La santé bucco-dentaire
  • La santé du pied

En supplément de leur(s) action(s) de prévention, les porteurs doivent proposer une ouverture à d’autres structures partenaires ainsi qu'aux personnes vivant à domicile afin de favoriser des complémentarités, des liens durables de proximité et de renforcer les réseaux de coordination entre acteurs

EHPAD, évaluez vos actions de prévention pour valoriser votre investissement, connaître vos atouts et détecter les points de fragilité

Le bilan des actions 2022 est disponible dans cet article.

Pour effectuer des mesures d’impact, l’ARS met à votre disposition des grilles d’évaluations. Elles vous permettent d’analyser votre action et de nous transmettre vos conclusions. Vous pouvez les retrouver ci-dessous. Pour vous aider à la remplir, des vidéos explicatives et tutorielles "pas à pas" sont à votre disposition.

Deux grilles sont disponibles :

  • chaque établissement doit remplir la grille "Etab" qui correspond à son action ;
  • le porteur doit rassembler sa propre grille "Etab" et celle de ses partenaires dans un fichier unique anonymisé, qui sera ensuite envoyer à l’ARS via la plateforme en ligne "Démarches Simplifiées".      

L’activité physique adaptée

Afin de permettre l’analyse régionale, deux tests doivent être réalisés :

  • le "Time Up and Go" test ; 
  • un test d’équilibre en 3 étapes : en position pieds joints, en semi-tandem et en tandem.

Ils doivent avoir lieu 3 fois : avant le début de l’action, au temps intermédiaire et à la fin.

Outils établissements

Consultez la vidéo tutoriel - Activité physique adaptée (établissements)

Outils porteurs

Consultez la vidéo tutoriel - Activité physique adaptée (porteurs)

La lutte contre la douleur

Pour permettre un suivi de la prise en charge de la douleur, il est demandé de réaliser à intervalles réguliers une auto ou une hétéro évaluation ainsi que de renseigner le traitement proposé en cas de douleur significative. 

Outils établissements

Consultez la vidéo tutoriel - Douleur (établissements)

Outils porteurs

Consultez la vidéo tutoriel - Douleur (porteurs)

La lutte contre la dépression

Selon les recommandations de la Haute autorité de santé, la santé mentale des personnes âgées peut s’évaluer par deux tests distincts. En amont, il est nécessaire de faire un test cognitif, le MMS. 
Si les capacités intellectuelles sont préservées (résultat du MMS supérieur à 15), le patient peut évaluer son bien-être par lui-même et réaliser le test GDS 30. 
Dans le cas contraire (résultat au MMS inférieur à 15), les difficultés mentales seront estimées par un professionnel qui remplira alors le test de Cornell.

Outils établissements

Consultez la vidéo tutoriel - Dépression (établissements)

Outils porteurs

Consultez la vidéo tutoriel - Dépression (porteurs)

La lutte contre la dénutrition 

Pour poser un diagnostic de dénutrition, deux critères sont nécessaires.
Tout d’abord, un critère phénotypique, caractérisé par la variation de poids. Une variation de 5 % par rapport au poids habituel en 1 mois, ou de 10 % en six mois est un signe d’alerte. Chez la personne âgée, un IMC inférieur à 22 est également à surveiller.
Un critère étiologique est également à rechercher. Il correspond soit à :

  • une diminution de moitié de la consommation alimentaire depuis une semaine ou plus ;
  • un trouble de l’absorption ou de la digestion ;
  • une pathologie (aigüe, chronique ou évolutive).

Lorsqu’un critère phénotypique et un critère étiologique sont présents, on peut établir un diagnostic de dénutrition. Sa sévérité sera déterminée par l’ampleur de la variation de poids, un IMC inférieur à 20 ou une albuminémie inférieure à 30 g/L.

Consultez la vidéo tutoriel - Dénutrition

La santé du pied

La prévalence des affections podologiques est très courante chez les personnes âgées. Mal traitées, elles peuvent occasionner une réduction de la mobilité ou de l’autonomie. La HAS recommande donc une évaluation attentive et régulière, associée à des soins d’hygiène et des conseils de chaussage par un podologue.
Cette thématique ne fait pas l’objet de tests spécifiques. Il vous est demandé de remplir un bilan global de votre action avec le nombre de personnes touchées, les soins spécialisés dont elles ont bénéficié et une estimation de l’impact sur le nombre de chutes.

La iatrogénie médicamenteuse

Certaines études ont montré que les effets indésirables médicamenteux étaient, en moyenne, deux fois plus nombreux chez les plus de 65 ans que dans la population générale. Le nombre d’hospitalisations dues à des accidents en lien avec la iatrogénie est en augmentation. Pourtant, 30 à 60 % d’entre eux seraient évitables.
Aussi l’enjeu de la "juste prescription" devient-il majeur pour l’ARS.
Il vous est demandé de remplir un bilan avec les données de pilotage ainsi que les apports et les freins à votre action.

La santé bucco-dentaire

Les comorbidités présentes chez les personnes âgées augmentent le risque d’affections bucco-dentaires. À l’inverse, le mauvais état dentaire peut également favoriser des pathologies comme la dénutrition. Aussi l’ARS soutient-elle des actions de prévention, de sensibilisation et de formation des soignants à cette problématique.
Pour cette thématique, il est demandé de remplir une grille permettant de détailler le nombre de professionnels formés et/ou sensibilisés et le nombre d’usagers ayant bénéficié d’un dépistage.