
Un enjeu de santé publique au coeur des priorités régionales
Les 1000 premiers jours de vie constituent une période clé, où la prévention des expositions aux polluants environnementaux s’avère essentielle pour préserver la santé à court, moyen et long terme. Les études sont formelles : l’exposition à certains produits chimiques durant la grossesse et la petite enfance peut avoir des conséquences durables sur la santé, accentuant parfois les inégalités sociales. Face à ce constat, la mobilisation des acteurs de la périnatalité est cruciale. En Auvergne-Rhône-Alpes, un engagement s’opère ainsi depuis plusieurs années à travers des projets structurants comme par exemple FEES (Femmes Enceintes Environnement Santé), portés par la MfARA et l’APPA.
Une journée pour échanger, s’inspirer et agir ensemble
Le colloque du 13 mars s’inscrit dans la stratégie régionale portée par l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes visant à réduire l’exposition des femmes enceintes et des jeunes enfants aux substances chimiques. L’ambition partagée : « Agir en prévention, c’est protéger les générations futures et réduire les inégalités de santé. » a été rappelée en ouverture de la journée. Une fois la stratégie régionale de prévention présentée, la matinée a été rythmée par une table ronde sur les actions concrètes menées vers les établissements de santé, puis d’une conférence sur les perturbateurs endocriniens, animée par Nathalie Bonvallot, enseignante-chercheuse en toxicologie appliquée à la santé publique, permettant d’actualiser les connaissances scientifiques des professionnels présents. L’après-midi était propice aux échanges de pratiques. Les participants ont pu choisir parmi sept ateliers, allant de l’audit des produits présents dans les maternités à la création de chambres pédagogiques, en passant par la transmission d’informations aux patientes et la prévention en milieu professionnel.
Une mobilisation forte et des retours enthousiastes
Avec 153 participants présents, le colloque a suscité un vif intérêt. Selon les retours du questionnaire post-événement, 98 % des répondants ont exprimé leur
volonté d’engager ou de poursuivre des changements dans leurs pratiques professionnelles. Les ateliers ont été particulièrement appréciés pour leur aspect concret et interactif.
Des engagements concrets pour un changement durable
Les participants ont exprimé leur volonté d’agir à plusieurs niveaux :
- Sensibilisation : animation d’ateliers, création de supports d’information.
- Formation : montée en compétences, transmission au sein des équipes.
- Outils pédagogiques : mise en place de chambres pédagogiques, adaptation d’outils existants.
- Organisation : audits, changement de produits, implication des décideurs.
Une dynamique collective à entretenir
Le colloque a été perçu comme un catalyseur d’idées et de motivation. Il a permis de renforcer les liens entre acteurs, de mutualiser les expériences et de poser les bases d’un réseau régional engagé pour la santé environnementale en périnatalité. Les besoins identifiés – accompagnement, formation, soutien institutionnel – guideront les prochaines étapes.
Ce colloque a démontré que la prévention des risques chimiques en périnatalité est non seulement une priorité partagée mais aussi un levier d’innovation et de coopération. En Auvergne-Rhône-Alpes, l’engagement pour un environnement plus sain dès les premiers jours de vie se poursuit grâce à l’implication des professionnels et au soutien des institutions.
