Le don d'organes, un geste de solidarité qui peut tout changer
En France, le principe du consentement présumé signifie que toute personne est considérée comme donneuse, sauf si elle a exprimé son refus. Pourtant, lors d’un décès, les médecins consultent toujours les proches pour s'assurer qu’aucune opposition n’a été formulée.
C’est pourquoi échanger avec sa famille reste fondamental : dire que l’on est donneur permet de faire respecter ses volontés et d’éviter des refus fondés sur le doute. Or, moins d’un Français sur deux a abordé ce sujet avec ses proches, alors que 91 % estiment qu’il est important de le faire.
Chaque jour, une quinzaine de vies sont sauvées grâce à une formidable coordination des équipes de transplantation. Cet exploit repose sur la générosité des personnes qui acceptent que leurs organes puissent sauver des vies après leur mort. Dire que l’on accepte de donner est donc vital pour les patients en attente de greffe.
Des chiffres sur le don d'organes en hausse dans la région
En 2024, 6 034 greffes ont été réalisées en France, dont 772 en Auvergne-Rhône-Alpes, marquant une progression régionale de 14,5 % par rapport à l’année précédente. Pourtant, 22 585 patients restaient inscrits sur la liste d’attente au 1er janvier 2025 en France.
À noter que 17 % des greffes proviennent d’un donneur vivant, une option encore peu connue mais essentielle.
L’année 2024 marque une avancée significative en matière de prélèvements dans la région :
- 380 donneurs en mort encéphalique ont été recensés, dont 202 ont été prélevés, soit un taux de conversion de 53 %, supérieur à la moyenne nationale (48,7 %) et en hausse par rapport à 2023 (51 %).
- Les prélèvements selon le protocole Maastricht (don après arrêt circulatoire) progressent également, avec 44 prélèvements en 2024 (+30 % par rapport à 2023).
Le taux de refus régional poursuit sa baisse : 30,3 % en 2024 (contre 33,5 % en 2023), un chiffre inférieur à la moyenne nationale (36,4 %). Le refus est souvent dû à l’incertitude des proches face à la volonté du défunt : moins d’un Français sur deux ayant discuté du don d’organes avec ses proches.
Ces chiffres encourageants reposent notamment sur la mobilisation des établissements de santé et des professionnels engagés dans le prélèvement et la greffe que l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes souhaite saluer à l'occasion de la journée du don d'organes qui se déroule ce dimanche 22 juin.
Une journée pour mobiliser et engager la réflexion sur le don d'organe à travers la France
La journée du don d'organes organisée chaque année le 22 juin vise à sensibiliser le public, combattre les préjugés et surtout, inciter chacun à faire connaître sa décision à ses proches. De nombreux événements sont organisés partout en France.
Engagée auprès de l'Agence de la biomédecine pour assurer la bonne déclinaison des plans nationaux et faire le lien avec les sites des prélèvements et greffes de la région, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes s'associe à cette journée pour encourager les discussions autour du don d’organes. Un donneur peut sauver jusqu’à 7 vies !
L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes rappelle que nous sommes tous concernés. À tout moment, chacun peut avoir besoin d’une greffe. Quel que soit notre âge, état de santé ou religion, nous pouvons tous être donneurs. Encore faut-il l’avoir dit.
Alors, le 22 juin, pensez à rappeler à vos proches que vous êtes donneurs !
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