L'ARS Auvergne-Rhône-Alpes est là
Mesure phare du Pacte de refondation des urgences, réaffirmée lors du Ségur de la santé, le Service d’accès aux soins (SAS) est un nouveau modèle de prise en charge des patients. Il permet l’apport d’une réponse commune aux demandes d’aide médicale urgente et/ou de soins non programmés grâce à une prise en charge lisible et coordonnée entre les acteurs de santé ville hôpital, d’un même territoire
Le SAS est un service d’orientation de la population dans le parcours de soins, accessible par le n°15.
En première intention et en l’absence de médecin traitant, ou tout autre médecin de proximité, le service SAS permet à distance l’accès à un professionnel de santé.
Le médecin pourra :
fournir un conseil médical,
proposer une téléconsultation,
orienter vers une consultation de soins non programmés (en cabinet, en maison ou centre de santé), ou encore vers un service des urgences ou un établissement de santé.
Dans une autre mesure, au regard de la situation rencontrée et selon l’appréciation du médecin, le déclenchement d’une structure mobile d’urgence et de réanimation (SMUR), d’un transport sanitaire ou d’un véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) pourra être lancé.
Complémentaire à la permanence des soins ambulatoires (PDSA) organisée sur les territoires à l’heure de fermeture des cabinets de ville, il participe ainsi à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales dans l’accès aux soins.
Le SAS repose ainsi sur deux volets clés :
Une réponse aux appels organisée entre les médecins urgentistes pour les situations d’urgences vitales, et les médecins généralistes pour les demandes de soins non programmés.
Une plateforme numérique qui permet le recensement de toute l’offre de soins non programmés disponible sur un territoire afin d’assurer l’orientation du patient vers la prise en charge la plus adaptée à son état de santé.
[Ségur de la santé]
Si votre médecin traitant n'est pas dispo, un contact : le SAS. En fonction de votre situation, le professionnel de santé du SAS :
« Le patient au bon endroit, au bon moment, par le bon moyen »
Le SAS a plusieurs objectifs :
Améliorer l’accès à des consultations de soins non-programmés permettant de désengorger les services d’urgence
Optimiser les missions des différentes filières en recentrant la filière de médecine d’urgence sur les situations d’urgences vitales
Améliorer la relation entre les professionnels de la Ville et de l’Hôpital pour une meilleure coordination
Organiser une réponse plus efficiente à un problème de santé (éviter par exemple le principe du « tout aux urgences » ou la consultation inappropriée)
S’appuyer sur l’expertise de la régulation pour coordonner de nouvelles filières de soins (dentaire, psychiatrique, gériatrique, pédiatrique, paramédicale)
Pour garantir un fonctionnement optimal, le SAS doit s’appuyer sur plusieurs prérequis indispensables à sa mise en œuvre efficace :
Une gouvernance définie et partagée entre la médecine de ville (filière de médecine générale) et les professionnels hospitaliers (filière de l’aide médicale urgente). Ces deux filières doivent s’engager collectivement dans le pilotage du projet SAS. Côté médecine de ville, les professionnels peuvent intervenir à la fois en régulation médicale et en réalisation des soins.
Une coordination étroite avec l’offre de soins non programmés sur le territoire, en lien avec les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), les centres de santé (CDS), et autres structures existantes.
Un dispositif de régulation complémentaire en journée, adossé à une organisation solide de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) durant les soirées, les week-ends et les jours fériés.
Plusieurs professionnels interviennent dans l’organisation et prennent part au fonctionnement du SAS :
L’assistant de régulation médicale (ARM) : il a pour mission, d’accueillir, qualifier, transférer les appels arrivants au SAS. Ils participent à la mobilisation et au suivi des moyens opérationnels engagés.
L’opérateur de soins non programmés (OSNP) : Il facilite et améliore la mise en relation entre les besoins de soins des patients et l’offre disponible en temps réel.
Le régulateur médical : Il assure l’évaluation du besoin médical, et engage la réponse la plus appropriée au cas présenté.
Le SAS offre un service de régulation médicale associé à une recherche d’effecteurs sur le territoire pour les besoins de soins ne relevant pas de l’urgence vitale mais pour lesquels une prise en charge par un professionnel de santé est souhaitable en moins de 48 heures.
22 sites pilotes ont été retenus pour mettre en place le SAS en France. Dans notre région, le Rhône, la Savoie et l’Isère ont été concernés. Cette première phase d’expérimentation a permis de définir les modalités de la généralisation de ce nouveau service sur l’ensemble du territoire, avec tous les acteurs du système de santé.
L’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes accompagne au niveau local les projets SAS en proposant un appui aux porteurs de projet. Ce soutien à la mise en œuvre permet notamment d’appuyer la coordination entre la ville et l’hôpital, de favoriser le partage de bonnes pratiques entre les projets de SAS de la région, et de s’assurer de la répartition des financements alloués par le niveau national. Il permet aussi de faire le lien avec le ministère des solidarités et de la santé concernant les questionnements qui nécessiteraient un appui du niveau national.
L’ensemble des départements de la région Auvergne Rhône sont couverts par une organisation SAS.
Décembre 2024
