Un taux de couverture en progression, mais encore inégal
Les taux de couverture du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus sont en augmentation sur la majorité des départements de la région Auvergne Rhône-Alpes. Entre 2020 et 2022, 66,3 % des femmes âgées de 25 à 65 ans ont réalisé un dépistage dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, contre 65,5 % entre 2019 et 2021. Si ce chiffre dépasse la moyenne nationale (59,5 %), il reste encore inférieur à l’objectif de 70% fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et au seuil européen acceptable.
Les départements les plus dynamiques en matière de dépistage sont l’Isère (70,8 %), le Rhône (69,1 %) et la Drôme (66,9 %). À l’inverse, le Cantal (55,4 %) et l’Allier (58,1 %) affichent des taux très en dessous de la moyenne régionale.
Couverture du DOCCU en Auvergne-Rhône-Alpes (standardisée, source Santé publique France) 2019-2021 (%) | 2020-2022 (%) | Evolution (en points) | ||
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Ain | 63,4 | 64,0 | 0,6 | |
Allier | 57,8 | 58,1 | 0,3 | |
Ardèche | 63,0 | 65,4 | 2,4 | |
Cantal | 55,5 | 55,4 | 0,1 | |
Drôme | 65,0 | 66,9 | 1,9 | |
Haute-Loire | 64,3 | 65,0 | 0,7 | |
Haute-Savoie | 65,7 | 65,3 | 0,4 | |
Isère | 69,0 | 70,8 | 1,8 | |
Loire | 64,7 | 64,8 | 0,1 | |
Puy-de-Dôme | 62,1 | 62,1 | = 0,0 | |
Rhône | 68,0 | 69,1 | 1,1 | |
Savoie | 66,8 | 66,4 | 0,4 | |
Auvergne-Rhône-Alpes | 65,5 | 66,3 | 1,3 | |
France | 58,5 | 59,5 | 1,0 |
Le cancer du col de l’utérus est causé dans 90 % des cas par une infection persistante à HPV, un virus très courant transmis majoritairement lors de rapports sexuels. Il touche plus de 3 000 femmes chaque année en France et cause plus de 1 100 décès. La vaccination et le dépistage sont deux leviers complémentaires pour l’éviter.
Où en est la vaccination HPV en Auvergne-Rhône-Alpes ?
En 2024, 48,6 % des jeunes filles de 16 ans étaient complètement vaccinées contre le HPV dans la région (24.9% des garçons de 16 ans), des chiffres en phase avec les chiffres nationaux (48,0 % pour les filles et 24.5% pour les garçons) observés par Santé publique France. Cependant, de fortes disparités persistent notamment pour les filles : le taux varie de 45.3% dans la Loire à 58.8 % dans le Cantal.
Pour rappel, la vaccination est recommandée pour les filles et les garçons entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans, et jusqu’à 26 ans pour certains publics (Vaccination contre le HPV).
Dépistage : un geste simple et vital
Le test de dépistage est recommandé tous les 3 à 5 ans, selon l’âge et les résultats précédents. Il peut être réalisé par un médecin généraliste, une sage-femme, un gynécologue ou dans un laboratoire de biologie médicale. Le dépistage reste indispensable, même pour les femmes vaccinées contre le HPV
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