Journée mondiale de lutte contre le SIDA : tous mobilisés pour un dépistage accessible à tous

Actualité

Présentation du bilan régional 2024 lié aux diagnostics et aux dépistages du VIH et des autres IST bactériennes en Auvergne-Rhône-Alpes et présentation des actions partenariales en faveur d'une plus large prévention

Selon Santé publique France, en région Auvergne-Rhône-Alpes, 383 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en 2024. Près de deux-tiers des patients sont des hommes (63%) et la majorité (69%) des patients de moins de 50 ans.

En région Auvergne Rhône-Alpes, 383 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en 2024
Nombre de découvertes de séropositivité au VIH dans la région Auvergne Rhône-Alpes sur la période 2015-2024.

A noter que les diagnostics positifs au VIH sont en baisse chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) nés en France depuis 2017, année du lancement du traitement préventif à la pré-exposition de l’infection aux VIH (PrEP). En revanche, il faut noter une augmentation de la séropositivité au VIH chez les personnes hétérosexuelles nées à l’étranger depuis 2020. Ces personnes viennent principalement des pays d’Afrique Subsaharienne.

Plus d’informations sur les infections sexuellement transmissibles (VIH, chlamydia, syphilis, infections à gonocoques etc.) et leurs risques pour la santé sur le site de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes

Une augmentation des diagnostics d'IST bactériennes et principalement de la chlamydia chez les jeunes

Selon Santé publique France, les diagnostics des infections sexuellement transmissibles (IST) en région Auvergne Rhône-Alpes sont stables par rapport à l’année 2023, exceptés ceux de la Chlamydia, l’IST la plus fréquente, qui connaît une hausse importante avec près de 6 000 personnes diagnostiquées positives en 2024. Cette infection touche particulièrement les jeunes âgés entre 15 et 25 ans.

Les diagnostics des infections sexuellement transmissibles (IST) en région Au-vergne Rhône-Alpes sont stables par rapport à l’année 2023, exceptés ceux de la Chlamydia , l’IST la plus fréquente, qui connaît une hausse importante avec près de 6 000 personnes diagnostiquées positives en 2024. Cette infection touche particulièrement les jeunes âgés entre 15 et 25 ans.
Taux de diagnostic des infections à Chlamydia trachomatis, par sexe et classe d’âge, Auvergne-Rhône-Alpes, 2015-2024 Source : SNDS, exploitation Santé publique France, septembre 2025

 

Les infections à gonocoques restent stables par rapport à l’année 2023 avec environ 2 000 personnes diagnostiquées dans la région. A noter que ces infections sont en augmentation chez les jeunes hommes âgés entre 15 et 25 ans. 

Les cas de syphilis, nettement moins fréquents que les autres infections sexuellement transmissibles, restent également stables avec environ 500 personnes diagnostiquées en 2024. La plupart de ces diagnostics concernent les hommes âgés entre 26 et 49 ans. 
 

Les infections à gonocoques  restent stables par rapport à l’année 2023 avec environ 2 000 personnes diagnostiquées dans la région et 500 personnes ont été diagnostiquées positives à la syphilis
Evolution des IST 2023-2024

Une prise de conscience de l'importance du dépistage

En parallèle, le dépistage du VIH est en forte augmentation depuis 2020 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. En effet, selon Santé publique France, près de 650 000 personnes ont été dépistées en 2024 dont près de 200 000 personnes dépistées grâce à la progression du dispositif « VIH Test » puis de « Mon test IST »

Cette augmentation du taux de dépistage est notable tant chez les hommes que chez les femmes, et ce, toutes classes d’âge confondues. Il faut cependant noter que les femmes de moins de 50 ans sont les personnes les plus dépistées.

En région Auvergne-Rhône-Alpes, près de  650 000 personnes ont été dépistées en 2024 dont près de 200 000 personnes dépistées grâce à la progression du dispositif « VIH Test » puis de « Mon test IST ». Cette augmentation du taux de dépistage est notable tant chez les hommes que chez les femmes, et ce, toutes classes d’âge confondues. Il faut cependant noter que les femmes de moins de 50 ans sont les personnes les plus dépistées.
Taux de dépistage des infections au VIH par sexe et classe d’âge dans la région Auvergne Rhône-Alpes sur la période 2015-2024. Source : SNDS, exploitation Santé publique France, juillet 2025

Il y a toutefois une disparité importante entre les départements auvergnats (Allier/ Cantal/ Puy-de-Dôme/ Haute-Loire) et ceux de Rhône-Alpes pour lesquels le taux de dépistage est plus élevé. Pour exemple, les taux de dépistage dans les départements de l’Allier, du Cantal et de la Haute-Loire sont inférieurs à 51/1000 alors que les taux de dépistage des départements urbanisés de Rhône-Alpes sont supérieurs à 80/1000 : Rhône, Isère et Haute-Savoie.

Il y a une disparité importante entre les départements auvergnats  (Allier/ Cantal/ Puy-de-Dôme/ Haute-Loire) et ceux de Rhône-Alpes pour lesquels le taux de dépistage est plus élevé. Pour exemple, les taux de dépistage dans les départements de l’Allier, du Cantal et de la Haute-Loire sont inférieurs à 51/1000 alors que les taux de dépistage des départements urbanisés de Rhône-Alpes sont supérieurs à 80/1000 : Rhône, Isère et Haute-Savoie.
Taux de dépistage des infections au VIH (pour 1000 habitants) par département en 2024 Source : SNDS, exploitation Santé publique France, juillet 2025

Le dépistage des autres IST augmente également en 2024, quelle que soit l’IST concernée. Selon Santé publique France, environ 400 000 dépistages ont été réalisés en 2024 pour les 3 principales infections (chlamydia, gonocoques et syphilis).

Toutes les tranches d’âge sont concernées par cette hausse du dépistage même s’il faut constater que les femmes de moins de 50 ans sont plus nombreuses à se faire dépister et que le département du Rhône est celui qui connaît le taux de dépistage le plus important, car fortement urbanisé et avec une population plus jeune.

A travers ces données favorables, Santé publique France confirme que le dépistage est un enjeu crucial dans la prévention contre les IST et qu’il est important de poursuivre la tendance à la hausse en mobilisant les professionnels de santé et en sensibilisant les populations à l’importance du dépistage combiné de ces IST.  
Pour répondre à cet enjeu collectif, l’Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, Santé publique France et l’ensemble des acteurs sanitaires et associatifs se mobilisent pour mener des actions de prévention auprès de tous les publics.

Se protéger et se faire dépister pour éviter tout risque

Afin de mener un plan d’actions de prévention pour la santé sexuelle et soutenir les acteurs de santé et associatifs dans leurs dispositifs, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes mobilise, dans le cadre du Fonds d’intervention régional (FIR), un budget de 21 millions d’euros. 

Le préservatif: le seul moyen de protection contre les IST et les grossesses non désirées

Le préservatif est un moyen pour se protéger de la plupart des infections sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées. Pour rendre son usage accessible à toutes et tous, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes et l’Assurance Maladie favorisent leur prise en charge ou leur mise à disposition, notamment auprès des plus jeunes et des populations les plus fragiles.

Ainsi, l’Agence régionale de santé a consacré un budget de 133 438 euros en 2025 pour la mise à disposition de matériels de prévention (préservatifs masculins et féminins, dosettes unitaires de gel) auprès des populations en difficultés sociales ou plus vulnérables vis-à-vis du VIH et des IST. L’ARS s’appuie sur l’association « Promotion santé » installé dans tous les départements de la région pour en 
assurer la diffusion. 

L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes finance également la mise à disposition gratuite de préservatifs masculins et féminins dans les Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (VIH, IST, hépatite C) - CeGIDD  ainsi qu’auprès d’associations de prévention en lien avec les populations particulièrement vulnérables vis-à-vis du VIH, des hépatites virales et des IST telles que l’Association de Lutte contre le Sida ou encore l’association AIDES.

Depuis le 1er janvier 2023, l’Assurance maladie prend en charge une partie ou la totalité des frais d’achat de certaines marques de préservatifs en fonction de son âge. Pour les moins de 26 ans, certains préservatifs sont pris en charge à 100% sans ordonnance et sans minimum d’âge sur présentation de sa carte Vitale auprès des pharmacies.  

La vaccination pour prévenir l'hépatite B et la papillomavirus

La vaccination peut également être une réponse préventive pour deux infections sexuellement transmissibles : l’hépatite B et l’infection à papillomavirus. 

La vaccination contre l’hépatite B est obligatoire chez tous les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018, dès l’âge de 2 mois. Un rattrapage est conseillé jusqu’à l’âge de 15 ans pour les enfants non encore vaccinés. Cette vaccination est également recommandée pour certaines personnes exposées à un risque accru en fonction de leur parcours de vie ou leur activité professionnelle. 

Celle contre les papillomavirus (HPV) est recommandée chez les jeunes filles et garçons de 11 à 14 ans. Un rattrapage est possible jusqu’à 26 ans pour les non vaccinés 

L’ARS mobilise un budget de deux millions d’euros dans le cadre de ses actions de prévention au HPV, notamment à travers des campagnes de vaccination dans les collèges, particulièrement dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV), et des campagnes de communication pour sensibiliser les parents à l’importance de la vaccination.

Des opportunités de dépistage multiples pour un accès élargi

Certaines infections sexuellement transmissibles sont parfois asymptomatiques, rendant difficile leur détection. C’est pour cette raison que le dépistage est la solution la plus fiable pour s’assurer de sa bonne santé, protéger les autres et être traité tôt pour éviter toute complication à long terme. 

Afin de permettre un dépistage accessible à toutes et tous et notamment auprès des publics les plus fragiles, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes finance différents acteurs et structures. 

Les centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) proposent des dépistages gratuits et anonymes du SIDA, des hépatites virales et d'autres IST. En région Auvergne-Rhône-Alpes, 15 centres CeGIDD et 12 antennes sont présentes pour toucher toutes les populations. Les missions des CeGIDD vont au-delà de celle du simple dépistage et elles abordent des problématiques parfois tabous telles que la contraception régulière ou d’urgence, l’Interruption volontaire de grossesse, la détection des violences sexistes et sexuelles ou encore les troubles et dysfonctions sexuels.

L’ARS alloue un budget de plus de 14 millions d’euros cette année pour permettre le bon fonctionnement des CeGIDD sur le territoire.

Les centres de santé sexuelle peuvent réaliser ou prescrire des tests de dépistage. Un centre de santé et de médiation en santé sexuelle (CSMSS) a également été autorisé pour la première fois sur le territoire le 1er juin 2025 à la suite d’une expérimentation. 

Les professionnels de santé peuvent également être un relai de proximité en faveur du dépistage. En effet, les médecins généralistes et les gynécologues peuvent prescrire des tests de dépistage à réaliser en laboratoire de biologie médicale. Les sage-femmes peuvent prescrire à leurs patientes et à leurs partenaires le dépistage d’infections sexuellement transmissibles (IST) et les traitements de ces infections.

Certaines pharmacies proposent des autotests pour le VIH. Ces tests sont disponibles sans prescription médicale mais ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie.

Les laboratoires sont aussi des structures partenariales de proximité en faveur du dépistage du VIH et des autres IST notamment à travers le dispositif « Mon Test IST » (cf. page 6).

Plus d’informations sur le dépistage, sa fréquence et les lieux dédiés sur le site internet de l’ARS.

Egalement disponible le dossier de presse dédié au bilan régional 2024 des diagnostics et dépistages du VIH et des IST bactériennes.