Des résultats encourageants pour la dernière saison.
Depuis trois ans, le ministère en charge de la santé lance à l'approche de la saison épidémique une campagne prévention contre la bronchiolite aigüe du nourrisson à destination des futures mères et nouveaux nés grâce à l’intégration de nouveaux médicaments : , destiné à immuniser les nouveau-nés, et le vaccin , proposé aux femmes enceintes, au 8ème mois de grossesse (32 à 36 semaines d’aménorrhée).
Selon Santé publique France, l’épidémie de bronchiolite 2024-2025 a été plus courte (environ 8 semaines) et d’intensité globalement faible, comparée aux grandes vagues observées avant la pandémie. Les indicateurs hospitaliers ont montré une diminution marquée chez les nourrissons de moins d’un mois, un âge particulièrement vulnérable. Cette tendance pourrait s’expliquer en partie par la forte adhésion des familles à la campagne d’immunisation. Au 24 février 2025, environ 352 000 doses de Beyfortus® ont été prises en charge par l’Assurance Maladie (ville et établissements de santé), ainsi que plus de 91 000 vaccins Abrysvo® (délivrés en ville), témoignant d'une forte adhésion du public pour cette stratégie de prévention renforcée.
Ces chiffres confirment qu’un démarrage anticipé, dès la fin de l’été, est un levier essentiel pour protéger les tout-petits et éviter la saturation des hôpitaux à l’approche de l’automne.
Deux façons de protéger les bébés
Cette année encore, deux options s’offrent aux familles, en lien avec leur professionnel de santé :
- La vaccination maternelle via Abrysvo® : proposée entre la 32e et la 36e semaine de grossesse, elle permet à la future maman de transmettre ses anticorps au bébé. La protection est active deux semaines après l’injection et dure jusqu’aux six premiers mois de vie de l'enfant.
- L’immunisation directe du nourrisson : grâce à des anticorps monoclonaux (Beyfortus® ou Synagis®), administrés aux enfants à naître après le 1er septembre 2025 en maternité si la mère n’a pas été vaccinée, mais aussi en rattrapage pour les bébés nés entre février et août 2025 auprès des médecins, sage-femmes, infirmiers ou pharmaciens. Les enfants vulnérables jusqu’à deux ans (prématurité, pathologies chroniques) peuvent également en bénéficier lors de leur deuxième saison d’exposition au virus.
Un message simple : prévenir plutôt que guérir
La bronchiolite, souvent bénigne, peut prendre des formes sévères chez les tout-petits.
Outre l’immunisation, les gestes de prévention restent indispensables : se laver les mains avant de s’occuper du bébé, aérer régulièrement les pièces, éviter l’exposition au tabac et limiter les contacts avec des personnes malades.
